Apologie du terrorisme, vidéos de décapitation, État islamique : un mineur de 15 ans mis en examen à Tours

Un adolescent de 15 ans a été interpellé à Tours (Indre-et-Loire) après des diffusions de contenus liés à l'État islamique (EI) sur les réseaux sociaux. Mis en examen, il a été placé sous contrôle judiciaire avec plusieurs restrictions.
Apologie du terrorisme, vidéos de décapitation, État islamique : un mineur de 15 ans mis en examen à Tours
Illustration. (HJBC / Shutterstock)
Par La Rédaction
Le mercredi 19 juin 2024 à 23:38 - MAJ jeudi 20 juin 2024 à 13:10

Un adolescent âgé de 15 ans, né dans la ville tchétchène de Grozny en Russie, a été interpellé à Tours (Indre-et-Loire) le 11 juin dernier à la suite d’un "signalement portant sur des diffusions suspectes sur TikTok et sur les réseaux sociaux", indique la procureure de la République de Tours, Catherine Sorita-Minard, confirmant une information de La Nouvelle République.

Ce mineur aurait téléchargé un mode d'emploi pour confectionner du TATP, cet explosif extrêmement puissant utilisé par les terroristes islamistes, mais également des drapeaux de l'État islamique (EI) ainsi que des vidéos de décapitation.

Déféré, le suspect a été mis en examen le 13 juin pour avoir "diffusé l’enregistrement d’images relatives à la commission d’infractions d’atteintes volontaires à l’intégrité de la personne" et pour avoir fait "publiquement l’apologie d’actes de terrorisme", a détaillé la même source, mais également pour avoir fait "publiquement l’apologie d’actes de terrorisme, avec cette circonstance que les faits ont été commis en utilisant un service de communication au public en ligne, en publiant des photographies de terroristes, des reproductions du drapeau de l’État islamique, des images et vidéos de décapitations, des liens et vidéos de jeux mettant en scène une tuerie dans une église et une synagogue".

Placé sous contrôle judiciaire

L'adolescent a été placé sous contrôle judiciaire avec "interdiction de sortir la nuit, interdiction de participer à des manifestations publiques, obligation de se présenter périodiquement au commissariat" et l'interdiction de quitter le territoire national. En outre, il a reçu l'obligation de de soumettre à un suivi psychologique, ainsi qu'à un suivi par les services de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ).

Les investigations se poursuivent. Elles ont été confiées à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS), ex-police judiciaire.