Limoges : Une société de sécurité privée qui employait des sans-papiers démantelée

Une enquête des gendarmes de la Section de recherches (SR) de Limoges a permis de mettre fin aux activités illicites d'une société de sécurité privée, qui employait des travailleurs sans papiers et opérait sans agrément. Les investigations ont révélé un préjudice de 550 000 euros. Les perquisitions ont permis de saisir près de 100 000 euros ainsi que des biens immobiliers.
Limoges : Une société de sécurité privée qui employait des sans-papiers démantelée
Illustration. (Adobe Stock)
Par Actu17
Le jeudi 27 juin 2024 à 16:24

Une opération menée par les gendarmes de la Section de recherches (SR) de Limoges (Haute-Vienne), appuyée par les gendarmes du groupement de la Haute-Vienne et le Groupe interministériel de recherches (G.I.R), a mis fin aux agissements d'une société privée de sécurité utilisant massivement le travail dissimulé en embauchant des travailleurs sans papiers.

Au début de l'année 2022, les enquêteurs de la SR de Limoges ont découvert qu'une société de sécurité privée basée à Limoges opérait sans l'agrément CNAPS (Conseil national des activités privées de sécurité), exigé par l'État. Le parquet de Limoges a précisé que "les investigations minutieuses menées sous le contrôle du parquet de Limoges, ont mis en évidence que de nombreux employés sans papier étaient embauchés par l’entreprise, qui ne disposait officiellement que de quatre agents déclarés".

Cette fraude a permis à l'entreprise de décrocher d'importants contrats dans les régions Limousin et Bretagne en usurpant l'identité de véritables agents lors des contrôles. Le communiqué indique que "le préjudice s’élève à 550 000 euros dont 315 000 euros pour l’URSSAF au titre du travail dissimulé". Une partie des gains illicites a été blanchie à l'étranger via des sociétés éphémères.

Les perquisitions effectuées à Limoges et à Pontivy (Morbihan) ont permis de saisir près de 100 000 euros sur des comptes bancaires, plusieurs biens immobiliers, ainsi qu'une discothèque à Limoges d'une valeur de 310 000 euros. Selon le parquet, "ces biens immobiliers avaient été acquis en utilisant des prête-noms avec de l’argent provenant de circuits financiers occultes". Les mis en cause, déjà connus pour des faits similaires, vont être "convoqués devant le Tribunal correctionnel de Limoges".