Lyon : Deux escrocs écroués après avoir piraté les lignes téléphoniques de la police

Deux hommes ont été arrêtés et mis en examen après avoir été suspectés de pirater le système de gestion d'abonnements téléphoniques de la direction interrégionale de la police nationale du Rhône (DIPN 69). Ils auraient utilisé des lignes téléphoniques des forces de l'ordre pour orchestrer des escroqueries par SMS à l'international.
Lyon : Deux escrocs écroués après avoir piraté les lignes téléphoniques de la police
Illustration. (BreizhAtao / Shutterstock)
Par Stéphane Cazaux
Le mardi 7 mai 2024 à 20:39

Mauvaise pioche pour ces hackers. Deux hommes soupçonnés d'avoir piraté le système de gestion d'abonnements des téléphones portables de la direction interrégionale de la police nationale du Rhône (DIPN 69) ont été interpellés fin avril, avant d'être mis en examen et placés en détention provisoire, a-t-on appris de source proche de l'affaire, confirmant l'information de 20 minutes. Les suspects ont utilisé, sans le savoir, des lignes téléphoniques des forces de l'ordre pour envoyer massivement des SMS frauduleux à l'étranger, dans le but de réaliser des escroqueries.

C'est la brigade financière de la Division de la criminalité territoriale (DCT, ex-sûreté départementale) qui a mené les investigations dans ce dossier. Ils ont constaté qu'entre le 29 mars et le 3 avril dernier, des pirates sont parvenus à modifier les codes d'accès du compte d'administrateur qui gère les abonnements téléphoniques des lignes professionnelles des policiers.

Une voiture et 42 000 euros saisis

Les suspects ont été rapidement identifiés. Un téléphone ayant servi à utiliser frauduleusement plusieurs cartes SIM a été localisé. Des surveillances techniques ont été mises en place et les enquêteurs se sont aperçus que ce téléphone avait également servi à procéder à d'autres escroqueries au préjudice de sociétés privées. L'utilisateur de ce téléphone a été interpellé le 22 avril avant d'être placé en garde à vue. Le second suspect a été rapidement arrêté à son tour.

Des perquisitions ont été menées au domicile des deux hommes, qui ont nié les faits durant leurs auditions, malgré les éléments les mettant en cause. Les policiers ont saisi une voiture ainsi que près de 42 000 euros sur un compte bancaire. Les deux suspects ont été déférés au terme de leur garde à vue, le 24 avril.