Marseille : Il paye un tueur à gages pour faire éliminer sa femme et son amant, 7 ans de prison

Un homme de 46 ans a été condamné à sept ans de prison à Marseille pour avoir planifié l'assassinat de son épouse et envisagé d'éliminer son supposé amant. Le complot, révélé par l'homme engagé pour exécuter ces crimes, s'est soldé par un jugement qualifié juridiquement d'"instigation à commettre un assassinat non suivie d'effet".
Marseille : Il paye un tueur à gages pour faire éliminer sa femme et son amant, 7 ans de prison
Le palais de Justice de Marseille. (Illustration/Shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 11 janvier 2024 à 12:30

Un homme de 46 ans, père de quatre enfants, a été condamné à Marseille à une peine de sept ans de prison pour avoir planifié l'assassinat de son épouse et envisagé de faire tuer son supposé amant, rapporte l'AFP. Ce cas, qualifié d'"instigation à commettre un assassinat non suivie d'effet", a été mis à jour de manière inhabituelle le 29 décembre 2022, lorsque la police marseillaise a été approchée simultanément par l'épouse infirmière libérale et un individu surnommé "Virus". L'épouse a révélé le complot de son mari, tandis que "Virus" a expliqué avoir été engagé pour commettre le crime.

"Virus", connu des autorités pour des antécédents de violences conjugales et d'escroquerie à l'assurance, a dévoilé aux enquêteurs les détails des deux missions criminelles confiées par le mari, un commercial franco-israélien. Selon les messages échangés, le mari avait d'abord offert 5000 euros à "Virus" pour "massacrer" son ex-beau-frère, enseignant dans une école juive, qu'il soupçonnait, sans preuves, d'être l'amant de sa femme. Ce premier plan a échoué après que l'épouse a enregistré des aveux du mari, après avoir été informée de ces projets criminels par un cousin de "Virus".

Le mari a alors ciblé son épouse, envisageant divers scénarios, dont un faux accident de la route et un cambriolage fatal, fournissant des photos de l'infirmière, l'immatriculation de son véhicule et effectuant des repérages.

Un «dérapage de dix jours dans un contexte de pathologie psychiatrique»

L'accusé, exprimant des remords devant le tribunal correctionnel de Marseille, a admis mériter la prison. Il a révélé avoir voulu que son épouse soit battue à mort dans la rue, mais a affirmé avoir renoncé au projet lors d'une rencontre avec "Virus" près du stade Vélodrome, en envoyant le message "bonne nuit" comme code d'arrêt.

La procureure, soulignant que l'abandon du contrat ne diminuait pas la gravité de l'intention criminelle, a requis neuf ans de prison. L'avocat du mari, Maître Pierre Ceccaldi, a plaidé pour une peine atténuée, mentionnant un "dérapage de dix jours dans un contexte de pathologie psychiatrique". En plus de la peine de prison, le tribunal a retiré au mari l'autorité parentale sur ses enfants et lui a interdit de détenir une arme pendant dix ans.