
Ils étaient venus déposer plainte contre Luc Ferry mais le ton est monté avec les policiers.
Mercredi en milieu d’après-midi, plusieurs personnes ont fait irruption à l’hôtel de police d’Avignon, avant de revêtir leurs gilets jaunes. Certaines d’entre-elles ont brandi des photos de manifestants blessés par des tirs de Lanceur de balles de défense (LBD 40), avant de demander à pouvoir déposer plainte contre Luc Ferry.
Une plainte « collective »
Une femme Gilet Jaune a affirmé : « Nous venons déposer une plainte collective contre Luc Ferry. On est allé à Carpentras, ils n’ont pas voulu prendre la plainte, alors on est venu ici », rapporte La Provence.
L’ancien Ministre de l’Éducation avait suscité la polémique en déclarant le 8 janvier dernier : « Quand on voit des types qui tabassent à coups de pied un malheureux policier par terre, qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois ! Ça suffit, ces espèces de nervis, ces espèces de salopards d’extrême droite et extrême gauche ou des quartiers qui viennent taper des policiers. […] On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies » s’était-il emporté sur Radio Classique…
avant de revenir sur ses propos.
Je n’ai évidemment jamais appelé à tirer sur les gilets jaune dont je défends le mouvement depuis l’origine. Je demande simplement que les policiers puissent se servir comme ils le demandent de leurs armes NON LÉTALES quand CERTAINS cherchent carrément à les tuer. Clair ?
— Luc Ferry (@FerryLuc) January 8, 2019
La Directrice Départementale de la Sécurité Publique (DDSP) arrive
Quelques minutes à peine après l’arrivée des Gilets Jaunes dans le hall d’accueil, c’est la DDSP du Vaucluse qui a fait son apparition. La patronne des policiers a affirmé aux plaignants que la plainte ne pouvait pas être enregistrée dans l’immédiat car les policiers étaient occupés à d’autres tâches, selon le quotidien régional.
Face à ce refus, le ton entre Gilets Jaunes et policiers est rapidement monté.
Deux gardes à vue
L’un des plaignants aurait menacé de s’en prendre physiquement à un commissaire de police, entraînant son interpellation. Les autres Gilets Jaunes ont été évincés manu militari de l’Hôtel de Police par une vingtaine de fonctionnaires. C’est à ce moment-là que l’un d’eux a été interpellé à son tour : un policier aurait été blessé par un manifestant, qui aurait aussi arraché son pull.
Les deux Gilets Jaunes ont été placés en garde à vue.