Coupures d’électricité sauvages : la clinique d'Agen touchée alors qu'un chirurgien opérait un patient

Une coupure d'électricité sauvage réalisée par la CGT Energies 47 a touché Agen (Lot-et-Garonne) ce samedi soir et notamment la clinique Esquirol-Saint-Hilaire, alors qu'un chirurgien était en train d'opérer un patient. Le directeur de l'établissement a annoncé qu'il se réservait le droit de déposer plainte.
Coupures d’électricité sauvages : la clinique d'Agen touchée alors qu'un chirurgien opérait un patient
Illustration. (photo shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 24 décembre 2019 à 15:37

Le match de rugby du Top 14 opposant Agen à Toulouse a dû être brièvement interrompu ce samedi après-midi. Une coupure de courant sauvage venait de toucher le stade. Il s'agissait en fait d'une action des syndicalistes de la CGT Energies 47 pour protester contre la réforme des retraites.

"Cela aurait pu avoir des conséquences graves"

La clinique Esquirol-Saint-Hilaire a elle aussi été impactée par cette coupure de courant rapporte La Dépêche. "Cette coupure a eu lieu alors qu'un de mes confrères était en train d'opérer. Il était en train de réaliser une opération de chirurgie vasculaire majeure", a expliqué Philippe Fiatte, chirurgien à Esquirol-Saint-Hilaire, au journal.

"Même si l'interruption de l'électricité n'a duré qu'une dizaine de secondes avant que le groupe électrogène du bloc opératoire prenne le relais, cela aurait pu avoir des conséquences graves", a-t-il insisté. Le médecin qui était en pleine opération n'est autre que Alain Veyret, l'ancien maire de la commune.

Le chirurgien affirme que son opération n'a pas été impactée par la coupure

Ce dernier affirme de son côté que la coupure de courant n'a pas posé de "problème" lors de son intervention. "Cela a coupé et une trentaine de secondes après, cela s'est rallumé. Le temps de latence de la mise en route du groupe électrogène", raconte le chirurgien.

"Personnellement, je ne porterai pas plainte. Il n'y a pas eu d'impact sur mon travail. Si le directeur décide de porter plainte, c'est autre chose", a-t-il poursuivi.

"Je me réserve le droit de porter plainte"

Le directeur de la clinique Lionel Combes a déclaré ce lundi soir au quotidien qu'il se réservait le droit de déposer plainte suite à cette coupure sauvage : "Après avoir eu l'assurance que la coupure qui a touché notre clinique était bien en lien avec l'acte de malveillance de samedi soir, je me réserve le droit de porter plainte. Je souhaite toutefois m'entretenir avec Enedis 47 avant de décider ou non de porter plainte".

M. Combes explique dans le même temps que les alarmes de la clinique se sont mises en défaut et que "des portes ont été bloquées au niveau des blocs opératoires".

De son côté, Enedis a déjà annoncé son souhait de déposer plainte suite à ces coupures d'électricité que la société a qualifiées d'« actes de malveillance ».