
Le Président de la République avait refusé de rencontrer les élus en marge d’une visite officielle à Egletons (Corrèze).
● Mercredi 4 octobre, les forces de l’ordre se sont opposées aux élus locaux et salariés de l’équipementier automobile creusois GM&S, en Corrèze. Le chef de l’État avait refusé de les rencontrer en marge de sa visite officielle consacrée à la formation et à l’apprentissage.
● Les élus, repoussés et gazés par les effectifs policiers du maintien de l’ordre ne s’en sont pas remis. Au micro d’RMC, un élu raconte : « Un groupe de CRS avait la consigne stricte de ne laisser passer personne. Ça a tourné au vinaigre. Tous gazés. Je dois avouer que c’est une première pour moi… Jamais je n’avais été traité de cette manière-là. Avec nos écharpes, et nos cheveux blancs. C’était une violence. Ça a été très très dur. On venait pas du tout pour mettre le bordel. Au contraire. C’était un cri d’alarme, plus qu’autre chose. »
● Emmanuel Macron avait fait polémique en reprochant à « certains » de « foutre le bordel » au lieu de chercher un emploi.
● Deux jours plus tard, c’est une centaine d’élus qui se sont retrouvés dans la commune de Guéret (Creuse) pour discuter d’actions à mettre en place pour faire entendre leur mécontentement. Ils ont alors pensé à retourner les portraits du chef de l’État dans leurs mairies : « Puisqu’il ne veut pas nous voir, nous non plus ! » explique l’élu.
● En plus de défendre les salariés de l’entreprise GM&S, les maires avaient pour revendications : « la baisse des dotations globales de fonctionnement, l’arrêt des emplois aidés, des subventions asséchées, la taxe d’habitation annulée… Et sans voir où, dans le budget, cela allait être compensé. ».