Déclaré mort puis réanimé à l'hôpital, un détenu estime avoir purgé sa perpétuité et réclame sa libération

Tombé inconscient après une septicémie puis réanimé de justesse à l'hôpital, un détenu a affirmé qu'il avait effectué sa peine de prison à perpétuité et a réclamé sa libération. La Cour d’appel de l’Iowa (États-Unis) ne l'a pas entendu de la même oreille.
Déclaré mort puis réanimé à l'hôpital, un détenu estime avoir purgé sa perpétuité et réclame sa libération
Benjamin Schreiber a réclamé sa libération après avoir été réanimé à l'hôpital. (photo pixabay/Iowa State Penitentiary)
Par Actu17
Le samedi 9 novembre 2019 à 13:50

Un détenu a tenté le tout pour le tout. Benjamin Schreiber a été condamné dans l'Iowa pour homicide volontaire avec préméditation, à une peine de prison à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle, en 1997.

Une vingtaine d'années plus tard, en 2015, l'homme a développé des caillots sanguins qui lui ont causé une septicémie. Gravement malade, le détenu est tombé inconscient et son cœur s'est arrêté. Il a été conduit d'urgence à l'hôpital où les médecins ont tenté de le réanimer à cinq reprises. Et ils ont finalement réussi.

"Schreiber est soit vivant, auquel cas il doit rester en prison, soit mort, auquel cas cet appel est sans objet"

Le miraculé a alors décidé en 2018, de faire appel de la décision de la justice de le garder derrière les barreaux, estimant qu'il était décédé et que sa peine de prison à perpétuité n'était donc plus valable. Une requête qui a été étudiée ce mercredi par la cour d'appel de l'Iowa raconte le Washington Post.

"Schreiber est soit vivant, auquel cas il doit rester en prison, soit mort, auquel cas cet appel est sans objet", a écrit la juge Amanda Potterfield dans sa décision. La demande de ce détenu de 66 ans a donc été rejetée. "Nous ne croyons pas que le législateur ait voulu que cette disposition (...) libère les accusés criminels chaque fois que des procédures médicales pendant leur incarcération mènent à leur réanimation par des professionnels de la santé", peut-on également lire dans la décision.

Benjamin Schreiber va donc rester en prison jusqu'à sa (véritable) mort. Le détenu a toutefois la possibilité de faire encore appel à un tribunal supérieur.