
Six ans après la découverte du corps sans tête et sans mains, les gendarmes ont pu identifier la victime et interpeller son meurtrier.
En décembre 2011, le corps d’une femme avait été découvert le long de la voie ferrée à Villebon-sur-Yvette, dans l’Essonne.
La victime identifiée
Le meurtrier s’est attaché à rendre impossible l’identification du corps en lui enlevant la tête et les mains.
La victime a été inhumée dans l’anonymat et la municipalité a fait inscrire sur sa tombe l’épitaphe : « À l’inconnue du TGV. Puisse son éternité être plus belle que sa mort. »
Durant six ans, des recherches ont été effectuées et plus de 3 000 actes procéduraux ont été réalisés. La victime a enfin pu être identifiée grâce à son ADN. Il s’agit de Souad Boubou, une marocaine demeurant dans le Val-de-Marne.
Deux hommes identifiés
Fin 2017, un juge d’instruction a ordonné l’analyse de traces ADN et empreintes digitales relevées sur les différents scellés effectués lors des constatations. Une empreinte a été découverte sur un sac trouvé à proximité du corps.
Il s’agit de l’empreinte de l’époux de la victime, déjà connu pour des affaires d’outrages, de rebellion et délits routiers. Deux mois avant la découverte de la victime, l’intéressé avait été placé en garde à vue pour l’avoir frappée en pleine rue.
Des traces ADN ont également été relevées et extraites des parties intimes de la victime. Ces traces ADN ont permis l’identification d’un deuxième homme qui s’est révélé être l’amant de la défunte.
L’amant a été entendu et a reconnu avoir eu des relations avec Souad Boubou depuis 2009.
Demande de remise en liberté
Courant avril, le mari a été interpellé et placé en détention. Il a formulé une demande de remise en liberté devant la chambre de l’instruction à Paris. Ses avocats ont dénoncé une « caricature judiciaire » déclarant qu’il n’y a, dans ce dossier, aucun élément à charge contre leur client.
Selon les défenseurs du mari, le couple était séparé depuis octobre 2011 et l’épouse devait quitter le territoire en compagnie de son amant avec l’assentiment de leur client, relate Le Parisien.