«Fausse victime» du 13-Novembre : 2 ans de prison pour le gérant du restaurant Casa Nostra

Le gérant du restaurant parisien Casa Nostra a été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis, ce mardi à Paris. L'homme a été écroué.
«Fausse victime» du 13-Novembre : 2 ans de prison pour le gérant du restaurant Casa Nostra
(photo Citron / CC-BY-SA-3.0 / wikimedia)
Par Actu17
Le mercredi 10 avril 2019 à 07:40

Il était jugé pour s'être fait passer pour une victime des attaques terroristes du 13-Novembre. Yann Abdelhamid Mohamadi avait déjà été condamné dans le passé pour avoir divulgué les images de vidéosurveillances de l'attaque de son restaurant par les terroristes armés de Kalachnikovs.

L'homme avait affirmé qu'il se trouvait au sous-sol du restaurant au moment de cette attaque et avait réclamé une indemnisation auprès du FGTI (Fonds de Garantie des Victimes des actes de Terrorisme et d’autres Infractions). L'enquête a démontré qu'il n'y était pas.

Une version qu'il a maintenue à la barre durant son procès, à l'inverse de son avocat qui l'a contredite. Ce dernier a réclamé une expertise psychiatrique pour son client.

Le parquet avait requis 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis, avec mandat de dépôt, assortis d'une obligation de soins, à l'encontre de M. Abdelhamid Mohamadi.

Un autre homme qui a reconnu avoir menti, condamné à la même peine

Une autre "fausse victime" du 13-Novembre a été jugée ce mardi à Paris. Serge Dieujuste a été condamné à la même peine pour avoir tenté d’escroquer le FGTI en affirmant qu’il dînait seul au Petit Cambodge au moment des attaques. Trois personnes avaient été abattues dans le restaurant par les terroristes.

L'homme avait expliqué qu'il s'était abrité sous des tables et qu'il restait hanté par le regard d’une jeune femme, agonisant sous ses yeux. Serge Dieujuste a reconnu les faits qui lui étaient reprochés et a avoué être une "fausse victime" du 13-Novembre. Ce dernier se trouvait chez lui, en banlieue parisienne le soir des attentats de Paris.

Serge Dieujuste, 44 ans, avait été reconnu comme victime de l’attentat de 1995 à la station Saint-Michel.