Hauts-de-Seine : Le policier soupçonné du vol de 6 400 € dans l’armoire à scellés a été relaxé

Hauts-de-Seine : Le policier soupçonné du vol de 6 400 € dans l’armoire à scellés a été relaxé
Illustration. (shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 15 octobre 2019 à 19:29

Le doute, qualifié de sérieux, a profité à l’accusé. Le fonctionnaire de police clamait son innocence depuis le début de cette affaire de vol d’argent dans un scellé judiciaire.

Le tribunal correctionnel de Nanterre a rendu son verdict, ce mardi, dans l’affaire du vol de 6 400 euros commis le 31 juillet 2017. L’argent avait disparu du coffre à scellés de l'antenne d'Issy-les-Moulineaux de la sous-direction de la police judiciaire des Hauts-de-Seine (SDPJ 92).

Le Sous-brigadier de 42 ans vers lequel s’orientaient les soupçons a été relaxé des charges qui pesaient contre lui. Une décision qui met un terme à « deux ans de calvaire » pour le prévenu.

Un sérieux doute dans la culpabilité de l’accusé

Le tribunal a estimé que le faisceau d’indices n’était pas suffisant pour incriminer le fonctionnaire, relate Le Parisien. Une relaxe qui intervient alors même que le Ministère public avait requis trois ans de prison dont dix-huit mois de sursis, ainsi qu'une interdiction définitive d'exercer le métier de policier.

Pour les magistrats du siège, le fait que le Sous-brigadier se trouvait dans les locaux du SDPJ 92 la veille de la découverte du vol, et que ses empreintes avaient été relevées sur l’enveloppe contenant la clé du coffre à scellés, n’est pas suffisant pour l’inculper. Il s’agissait d’une enveloppe piochée dans le stock de fournitures, que le policier affirme avoir pu manipuler un jour ou l'autre.

Des lacunes dans l’enquête

De faibles indices, d’autant que le président a affirmé ne pas savoir « où exactement l’empreinte a été relevée sur l’enveloppe ». Le magistrat a ainsi dénoncé des lacunes dans l’enquête.

Le Sous-brigadier, bien noté et sans histoire, a toujours nié être à l’origine de ce vol d’argent provenant d’une affaire de braquage. À la barre du tribunal, il a notamment souligné l’absence de mobile, affirmant qu’il n’avait ni dettes à éponger, ni crédit à rembourser. L’argent dérobé n’avait d’ailleurs jamais été retrouvé ni dans ses affaires, ni à son domicile.

Ainsi relaxé par la justice, il devrait retrouver son poste au sein de la Police Nationale dont il était suspendu. Il a toutefois précisé qu’il ne souhaitait pas retourner au sein de la SDPJ 92.