#JeSoutiensHugo : Un adolescent harcelé et menacé de mort après une blague sur le pèlerinage de La Mecque

La police nationale a indiqué à plusieurs reprises que les enquêteurs de la plateforme Pharos avaient été saisis suite à des menaces à l'encontre d'un utilisateur de Twitter.
#JeSoutiensHugo : Un adolescent harcelé et menacé de mort après une blague sur le pèlerinage de La Mecque
Des musulmans rassemblés autour de la Kaaba dans la grande mosquée de la Mecque lors du pèlerinage annuel. (photo Pixabay)
Par Actu17
Le lundi 15 avril 2019 à 17:29

Un adolescent a été menacé à de multiples reprises après un tweet où il faisait une blague sur le pèlerinage de La Mecque, avec une photo et en commentaire « Ptdr y’a du monde à InZeBoite ». Ce dernier faisait référence à un jeu télévisé diffusé sur la chaîne pour les enfants Gulli.

Il s'agit d'un jeu dans lequel deux groupes s'affrontent dans une série de questions. Les vainqueurs font face ensuite à la Boîte noire, un labyrinthe où ils doivent progresser dans le noir.

Une blague qui n'a pas été au goût de dizaines d'internautes qui y ont vu un manque de respect à l'encontre de la religion musulmane. L'adolescent a alors reçu de très nombreux messages d'insultes et de menaces sur Twitter, certains n'hésitant pas à le menacer de s'en prendre physiquement à lui, chez lui ou à son lycée, réclament son nom, son adresse personnelle ou le nom de son établissement scolaire.

#JeSoutiensHugo

Face à cette situation, l'adolescent a diffusé un nouveau message ce dimanche dans lequel il explique n'avoir "jamais voulu offenser quelqu'un". "Arrêtez de vouloir la violence pour rien (sic), il y a bien pire dans ce monde et sur Twitter" a-t-il également écrit. Il a toutefois reçu de nombreux messages de soutien, avec le hashtag #JeSoutiensHugo.

Marlène Schiappa a réagi

L'affaire a fait notamment réagir la secrétaire d'état chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.

"La France est une République laïque où chacun peut critiquer et se moquer des religions sans être menacé de mort pour cela ! Le blasphème n'existe pas. En revanche, le cyber-harcèlement en meute est puni depuis cet été par la loi" a-t-elle écrit sur Twitter.

L'adolescent a finalement décidé de supprimer son tweet.