
La police nationale a indiqué à plusieurs reprises que les enquêteurs de la plateforme Pharos avaient été saisis suite à des menaces à l’encontre d’un utilisateur de Twitter.
Un adolescent a été menacé à de multiples reprises après un tweet où il faisait une blague sur le pèlerinage de La Mecque, avec une photo et en commentaire « Ptdr y’a du monde à InZeBoite ». Ce dernier faisait référence à un jeu télévisé diffusé sur la chaîne pour les enfants Gulli.
Il s’agit d’un jeu dans lequel deux groupes s’affrontent dans une série de questions. Les vainqueurs font face ensuite à la Boîte noire, un labyrinthe où ils doivent progresser dans le noir.
Pour ceux qui se demandent ce que fout le HT #JeSoutienHugo #JeSoutiensHugo en TT
C’est au sujet du twittos @Hug_pat, un ado menacé après avoir twitté ceci : pic.twitter.com/0zomswmyBP— Fallait Pas Supprimer 📸 (@FallaitPasSuppr) 14 avril 2019
Une blague qui n’a pas été au goût de dizaines d’internautes qui y ont vu un manque de respect à l’encontre de la religion musulmane. L’adolescent a alors reçu de très nombreux messages d’insultes et de menaces sur Twitter, certains n’hésitant pas à le menacer de s’en prendre physiquement à lui, chez lui ou à son lycée, réclament son nom, son adresse personnelle ou le nom de son établissement scolaire.
Ce dimanche était paisible… jusqu’à ce que les PP manga se mettent à harceler un ado de 15 ans.
Le problème n’est pas le tweet de Hugo : il ne contrevient pas à la loi, le délit de blasphème n’existe pas.
Le problème c’est les menaces de mort qu’il reçoit.
Signalez ces comptes pic.twitter.com/ajo2RHTEZQ— Alisa (@alskova) 14 avril 2019
Bonjour, ces faits ont été signalés aux enquêteurs de la plateforme Pharos.
— Police nationale (@PoliceNationale) 14 avril 2019
#JeSoutiensHugo
Face à cette situation, l’adolescent a diffusé un nouveau message ce dimanche dans lequel il explique n’avoir « jamais voulu offenser quelqu’un ». « Arrêtez de vouloir la violence pour rien (sic), il y a bien pire dans ce monde et sur Twitter » a-t-il également écrit. Il a toutefois reçu de nombreux messages de soutien, avec le hashtag #JeSoutiensHugo.
Je suis de confession musulmane, et je trouve le tweet de Hugo marrant… du coup je le rt 🤓
Et ceux qui trouvent qu’il y’a du blasphème dedans, qu’ils aillent voir ailleurs si j’y suis. Et même si c’était le cas, chacun est libre de ses opinions & convictions.#JeSoutiensHugo pic.twitter.com/nDtSDyssWf— Sami Abid (@TwIttNTIN) 14 avril 2019
Combien faut-il ne pas croire en Dieu pour croire qu’Il/Elle est susceptible !
Et mépriser Sa puissance pour vouloir Le/La défendre !
Le problème des intégristes n’est pas la foi, mais l’impiété.
S’ils croyaient vraiment en Dieu, ils se moqueraient des rires. #JeSoutiensHugo— Raphaël Enthoven (@Enthoven_R) 14 avril 2019
Je rappelle que le #blasphème a été supprimé du droit français par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, il y a 137 ans.
En revanche, les menaces de violences et de mort sont réprimées par la loi.#JeSoutiensHugo
— Maître Nicolas (@NicolasZeMinus) 14 avril 2019
Marlène Schiappa a réagi
L’affaire a fait notamment réagir la secrétaire d’état chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.
« La France est une République laïque où chacun peut critiquer et se moquer des religions sans être menacé de mort pour cela ! Le blasphème n’existe pas. En revanche, le cyber-harcèlement en meute est puni depuis cet été par la loi » a-t-elle écrit sur Twitter.
La France est une République laïque où chacun peut critiquer et se moquer des religions sans être menacé de mort pour cela !
Le blasphème n’existe pas.
En revanche, le cyber-harcèlement en meute est puni depuis cet été par la loi.#JeSoutiensHugo
cc @TwitterFrance— 🇫🇷 MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 14 avril 2019
L’adolescent a finalement décidé de supprimer son tweet.