Le lundi 3 mai 2021 à 22:38 - MAJ lundi 3 mai 2021 à 23:00
Les faits se sont déroulés dans la rue du commandant-Mages dans le quartier Saint-Charles. Vers 2 heures, les policiers ont été appelés pour du tapage venant d'un appartement où des jeunes étaient fortement alcoolisés explique La Provence. Les policiers de la BAC Centre de Marseille arrivent sur place et certains fêtards tentent de prendre la fuite par un échafaudage.
L'un d'entre eux, qui se prénomme Eliot et qui est âgé de 23 ans, fait alors l'objet d'un contrôle par les policiers. Une scène qui a été filmée par un habitant. Ces images ont été publiées par le quotidien régional ce lundi. Des mots sont échangés dans un contexte tendu entre le jeune homme et les fonctionnaires. La vidéo est ensuite coupée. Sur la séquence suivante, les vérifications se poursuivent et l'un des policiers de la BAC débute une palpation de sécurité sur le jeune homme, qui est poussé vers l'arrière. Une bousculade a lieu et Eliot est alors placé de force sur le capot de la voiture, puis semble recevoir des coups.
Sa compagne de 32 ans tente de s'approcher. Un autre policier la repousse et l'oblige à reculer. Elle finit par chuter au sol sur le dos, avant de se relever soudainement alors que le fonctionnaire fait reculer un autre individu. Dans le même temps, Eliot semble résister à l'action des policiers mais finit par être menotté. "J'ai rien fait ! J'ai rien fait putain !", crie-t-il. Sa compagne est revenue vers lui et met ses mains comme pour intervenir, elle est de nouveau repoussée.
L'interpellé est ensuite conduit jusqu'à la voiture de police en étant tenu par les cheveux. La trentenaire discute de son côté avec les policiers, puis est écartée une troisième fois. Elle reçoit un jet de gaz lacrymogène puis chute par terre une seconde fois juste après. Cette dernière est finalement interpellée à son tour et le couple sera placé en garde à vue au commissariat de Noailles, durant 40 heures. Selon La Provence, l'un des policiers a affirmé lors d'une confrontation "n'avoir fait usage que de la force strictement nécessaire".
Deux enquêtes ouvertes
Dans un communiqué, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône indique que les faits ont été "immédiatement contestées par les mis en cause". Une enquête administrative a été ouverte par la préfecture et le parquet de Marseille a saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui a été chargée d'une enquête judiciaire du chef de "violences par personnes dépositaires de l’autorité publique ayant entraîné une ITT inférieure à 8 jours.
🛑Accusation de violences dans le cadre d'une interpellation dans le 1er arr. de #Marseille
Retrouvez le communiqué de presse de la Préfecture de police des Bouches-du-Rhône 👇 pic.twitter.com/k43UYOx8VB— Préfète de police des Bouches-du-Rhône (@prefpolice13) May 3, 2021
"Dans l'attente du résultat, les deux fonctionnaires de police ont été réaffectés, à titre conservatoire, sur des fonctions n'impliquant pas de missions sur la voie publique", précise-t-on.