Moselle : Il agresse violemment son partenaire sexuel en «découvrant» qu’il s’agit d’un homme

Moselle : Il agresse violemment son partenaire sexuel en «découvrant» qu’il s’agit d’un homme
Illustration. (shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 17 décembre 2019 à 22:18

Le prévenu affirme qu’il ne savait pas que sa conquête était un homme. Pourtant, la victime n’était pas habillée en femme, il s’agissait simplement d’un homme gay.

Le procès d’un homme, poursuivi pour « violence commise en raison de l'orientation sexuelle de la victime », se tient actuellement au tribunal correctionnel de Sarreguemines (Moselle). Les faits remontent au mois de novembre 2018 et se sont déroulés à Forbach.

Ce soir-là, il avait rendez-vous avec une conquête rencontrée via les réseaux sociaux. Les deux partenaires s’étaient retrouvés dans la voiture du prévenu, stationnée sur le parking de la piscine communale.

Déchaînement de violence

La victime a fait une fellation consentie au prévenu. Elle aurait duré 40 minutes selon les déclarations de ce dernier aux enquêteurs. Toujours selon le mis en cause, c’est à la suite de cet acte sexuel, lorsque son partenaire s’est mis à parler avec une voix grave, qu’il a compris qu’il s’agissait d’un homme.

Pour justifier le déchaînement de violence subi par la victime, le prévenu a affirmé s’être senti berné, rapporte France Bleu. Il a prétexté un problème sur un phare de sa voiture pour faire sortir son partenaire, et en a profité pour lui porter un grand coup sur la tête.

Perte de connaissance et fractures

La violence des coups qui ont suivi ont causé cinq fractures à la victime, qui a indiqué avoir perdu connaissance. Environ 60 jours d’Incapacité totale de travail (ITT) lui ont été délivrés.

Pour la victime, la confusion avec une femme est impossible : la raison pour laquelle le prévenu a agi de la sorte est qu’il n'a pas supporté d'assumer cette expérience homosexuelle. Pour lui, son agresseur ne l’a pas supporté car il a deux enfants et avait une petite amie à ce moment-là.

Le verdict sera rendu ce mercredi. Le parquet a requis huit mois de prison avec sursis contre l’agresseur.