Nantes : 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis pour une femme qui a tenté d'empoisonner ses enfants

Une mère de famille âgée de 42 ans avait tenté d'empoisonner ses enfants en leur faisant boire du chocolat chaud, dans lequel elle avait glissé de fortes doses d’anxiolytique pouvant être mortelles.
Nantes : 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis pour une femme qui a tenté d'empoisonner ses enfants
Illustration. (shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 21 mai 2019 à 19:48 - MAJ mardi 21 mai 2019 à 20:07

"Je voulais qu’on meure tous, les enfants d’abord, mon mari ensuite et moi, enfin", a déclaré la prévenue à l'audience ce lundi, au tribunal correctionnel de Lorient (Morbihan). Ce 21 janvier, toute la famille était réunie à la maison lorsqu'une dispute a éclaté entre les parents.

La mère de famille a décidé de prendre sa voiture pour aller faire un tour en campagne. Elle n'est revenue que vers 19 heures et s'est dirigée dans la cuisine raconte Ouest-France. La quadragénaire a alors bu 5 ou 6 bières, expliquant à la barre qu'elle voulait "se détendre".

63 cachets d’anxiolytique par tasse

C'est alors qu'elle a décidé de préparer du chocolat chaud pour ses trois enfants âgés de 12, 14 et 18 ans, en y ajoutant des doses d’anxiolytique de type Lexomil. 63 cachets par tasse selon les analyses. Les deux plus jeunes enfants ont bu leur tasse, pas la plus grande.

Les analyses ont permis de déterminer la présence de 3,62 et 3,91 milligrammes de tranquillisants dans le sang des deux enfants.

Ces derniers avaient été conduits à l'hôpital après que leur père a appelé les secours. Les deux enfants ont été sauvés. "Je voulais qu’on meure tous, les enfants d’abord, mon mari ensuite et moi, enfin. J’avais suffisamment de boîtes. Pour ma plus grande fille, je ne me souviens pas lui avoir proposé du chocolat", a déclaré la prévenue à l'audience.

3 ans de prison dont 18 mois avec sursis

"J’avais peur que mon mari et mes enfants ne me quittent. J’ai agi comme ça sur le coup. Je le regrette", a-t-elle aussi expliqué au tribunal. Depuis les faits, la mère de famille décrite psychiquement comme une personnalité présentant une tendance à l’affabulation, était placée sous contrôle judiciaire avec l'interdiction de voir ses deux jeunes enfants, qui ont été placés.

La prévenue a été condamnée à une peine de 3 ans de prison dont 18 mois de prison avec sursis, elle a également été mise à l'épreuve durant 2 ans.