
Les deux détenus mineurs étaient en train d’enlever des parpaings pour traverser les murs, lorsque les gendarmes ont été prévenus.
Scène plutôt surréaliste à la maison d’arrêt de Grasse (Côte d’Azur) ce mardi soir. Deux détenus ont retiré plusieurs parpaings vers 22h30, pour passer à travers les murs entre quatre cellules, dans le quartier des mineurs. Un quartier abritant 20 détenus âgés de 16 à 18 ans.
C’est alors qu’un autre détenu a entendu des bruits suspects et a appelé la gendarmerie… avec son téléphone portable, pourtant interdit en cellule.
Après plusieurs renvois d’appels entre les gendarmes, la maison d’arrêt a été avisée que quelque chose d’anormal était en train de se dérouler dans le quartier des mineurs.
La cellule du détenu qui a prévenu les gendarmes n’a pas été touchée par les dégradations. Les deux détenus seront entendus en commission de discipline de la maison d’arrêt.
Le troisième incident en moins de 6 mois
Il s’agit sans doute d’un « règlement de comptes entre les détenus après des insultes » explique Hervé Ségaud, du syndicat FO Pénitentiaire, à France Bleu.
Il s’agit du troisième incident en moins de six mois dans la prison, qui regroupe 698 détenus pour 574 places. Ce même syndicat demande des travaux en urgence. « Les parois sont fragiles car les parpaings ont mal été scellés, on peut les enlever rapidement. La sécurité des détenus et du personnel n’est pas assurée ».