Rhône : En détention, un ado multiplie les faux appels de détresse et mobilise les secours inutilement

Rhône : En détention, un ado multiplie les faux appels de détresse et mobilise les secours inutilement
Illustration. (pixabay)
Par Actu17
Le mercredi 22 avril 2020 à 14:01 - MAJ mercredi 22 avril 2020 à 14:16

Les appels téléphoniques reçu par les secours et les policiers du Rhône pour dénoncer des faits imaginaires se répétaient inlassablement, depuis le mois dernier. Son auteur a fini par être identifié.

Le Centre d’information et de commandement (CIC) de la Direction départementale de la sécurité (DDSP) du Rhône a reçu plusieurs appels malveillants depuis la mi-mars, relate actuLyon. Au bout du fil, les opérateurs du "17" faisaient intervenir des patrouilles de police pour des faits sortis de l'imagination d'un plaisantin inconséquent.

L'adolescent en détention mobilisait des secours inutilement

L'affaire a pris de l'ampleur le 5 avril dernier, lorsque les secours se sont rendus en urgence au sein de l'établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Meyzieu. Ils venaient de recevoir un appel les informant qu'un détenu venait de se suicider. Mais sur place, les secours se sont rendu compte qu'il s'agissait d'un canular.

Le lendemain, un nouvel appel fantaisiste a été passé avec le même numéro de mobile, mais vers les policiers cette fois. L'interlocuteur signalait qu'un nouveau cas de Covid-19 s'était déclaré dans l'établissement de détention. Une enquête a été ouverte et les policiers ont déterminé que l'appel avait bien été passé depuis l'établissement pour mineurs. La direction de l'EPM a déposé plainte.

Le suspect interpellé

Les investigations ont permis aux policiers d'identifier le suspect. Il s'agissait d'un détenu mineur de 16 ans en détention provisoire dans le cadre d’une affaire de vol avec arme. Les enquêteurs ont constaté qu'il avait multiplié les appels malveillants depuis la mi-mars.

Le téléphone utilisé a été retrouvé dans sa cellule et saisi. Durant sa garde à vue, l'adolescent a reconnu les faits en totalité, selon la police. Il a affirmé qu'il n'avait pas conscience de la gravité de ses actes. Il a été déféré au parquet et mis en examen ce mardi, avant de réintégrer l'établissement pénitentiaire pour mineur de Meyzieu.