Sète : Une fillette de 11 ans meurt à l'hôpital après avoir reçu une injection d'adrénaline par erreur

Une petite fille de 11 ans est décédée ce mercredi au CHU de Montpellier (Hérault). La victime avait reçu une injection d'adrénaline par erreur à l'hôpital de Sète ce lundi.
Sète : Une fillette de 11 ans meurt à l'hôpital après avoir reçu une injection d'adrénaline par erreur
L'hôpital Saint-Clair de Sète. (capture écran Google)
Par Actu17
Le jeudi 28 mai 2020 à 18:55

Une enquête a été ouverte pour « homicide involontaire » par le parquet de Montpellier après le décès d'une fillette de 11 ans ce mercredi, au CHU de la ville. Il s'agit de l'hôpital où la jeune fille avait été transportée alors qu'elle était dans un état critique.

La mère de la petite Myriam (le prénom a été modifié), originaire de Frontignan, s'est exprimée auprès de Midi Libre. Elle raconte avoir emmené sa fillette à l'hôpital Saint-Clair de Sète dans la nuit de dimanche à lundi "pour une gastro". "Elle avait très mal au ventre, mais pas plus", a-t-elle précisé.

"Elle s'est mise à trembler et à vomir du sang"

"On lui a fait une première injection de Spasfon pour la soulager et puis, un deuxième infirmier est rentré dans la salle où elle se trouvait. Il y avait un chariot devant la porte, il y a pris une ampoule et lui a fait une deuxième injection", a expliqué la mère de famille qui a fourni un document de l'hôpital qui mentionne une injection accidentelle "de 5 mg d'adrénaline".

L'état de santé de sa fille s'est alors dégradé "brusquement" : "Elle s'est mise à trembler et à vomir du sang et puis son cœur s'est arrêté".

"Elle n'avait aucun problème de santé"

Myriam a ensuite été transférée au CHU de Montpellier, en réanimation, où elle est décédée mercredi matin. "Quand elle a été prise en charge sur Arnaud-de-Villeneuve, elle était déjà dans un état désespéré. Elle n'avait plus d'activité cérébrale. Ça a été confirmé par les médecins du CHU. Elle avait déjà fait un arrêt cardiaque à l'hôpital Saint-Clair", a déclaré la mère de famille.

"Je ne suis pas là pour faire du spectacle. J'entame un combat pour ma fille. Je veux savoir ce qu'il s'est passé. Elle n'avait aucun problème de santé. On a coupé les ailes d'un papillon en plein vol", a insisté sa mère. L'hôpital de Sète, contacté le quotidien régional, n'a pas souhaité s'exprimer sur cette affaire.

L'enquête a été confiée à la brigade de protection de la famille de la sûreté départementale de l'Hérault. Une autopsie va être pratiquée.