
La Syrie est de nouveau confrontée à l’horreur et au carnage ce mercredi. Plus de 220 personnes ont été tuées dans une vague d’attentats suicide et d’attaques meurtrières, revendiquée par l’EI.
« Le bilan des attaques est monté à au moins 221 morts, dont 127 civils tués pour la plupart dans le nord (de la province de Soueida) où on a retrouvé des corps de civils exécutés chez eux », a indiqué le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Un bilan qui pourrait encore être revu à la hausse selon ce dernier.
Plusieurs djihadistes de l’EI se sont introduits dans la ville de Soueïda, dans le sud de la Syrie, ce mercredi matin, tôt. Il y a alors eu plusieurs explosions sur les boulevards principaux de la ville, tandis que d’autres terroristes ont ouvert le feu de manière aléatoire sur les passants.
D’autres djihadistes se sont introduits dans plusieurs autres villages autour de Soueïda, afin là aussi d’y semer la mort.
#UPDATE: More than 220 dead in IS attacks on Syria’s Sweida, monitor says
— AFP news agency (@AFP) 25 juillet 2018
Selon les médias officiels syriens, les avions de combat du régime ont décollé et les troupes de Bachar el-Assad se sont déployés pour mener la contre-attaque. « Les jihadistes ont été forcés de reculer vers le désert », a indiqué le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. « Certaines personnes ayant fui l’assaut (de l’EI) sont revenues dans les villages repris (par le régime) et ont trouvé des habitants tués chez eux », a-t-il précisé.
La première attaque de cette ampleur cette année en Syrie
Il s’agit des premières attaques de cette ampleur menées par l’EI depuis l’année dernière dans le pays.
#Syrie l’#EI revendique les attaques dans la ville de #Soueida pic.twitter.com/oz92V5p70P
— Wassim Nasr (@SimNasr) 25 juillet 2018
Ces attaques surviennent alors que le régime cherche à reprendre entièrement les provinces proches de Deraa et Qouneitra, contrôlées à plus de 90% par le pouvoir. Après avoir occupé en 2014 de vastes pans de la Syrie, l’EI contrôle désormais moins de 3% du territoire après de multiples revers.