Une fillette meurt noyée, les cheveux coincés dans la bouche d’aspiration d’une piscine : prison ferme pour le constructeur

Blanche avait 11 ans le 10 août 2012 lorsqu’elle est morte noyée dans une piscine à Nérac (Lot-et-Garonne). Ses cheveux étaient restés coincés dans une bouche d’aspiration, l’empêchant de remonter à la surface. Des manquements à la sécurité avaient été relevés.
Une fillette meurt noyée, les cheveux coincés dans la bouche d’aspiration d’une piscine : prison ferme pour le constructeur
Illustration. (D.Gov)
Par Actu17
Le vendredi 22 novembre 2019 à 13:58

Le terrible drame s’était produit alors que la jeune fille de 11 ans était en vacances avec ses parents qui vivent en région parisienne.

Alors qu’elle se baignait vers 15h40 dans la piscine collective de la résidence de vacances Aquaresort de Nérac, rue de Béro-Bisto, ses cheveux sont restés coincés dans une bouche d’aspiration et la petite fille n’est pas parvenue à se sortir de ce piège qui lui a coûté la vie. Un père et son fils avaient tenté de la défaire de cette emprise, sans y parvenir.

Malgré les tentatives de ranimation du SAMU rapidement arrivé sur place, rien n’a pu être fait pour sauver Blanche qui est décédée durant son transport vers l’hôpital.

Homicide involontaire « par violation délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence »

Les représentants du constructeur de la piscine, du gestionnaire de la résidence et du syndic de propriété avaient tous été mis en examen pour homicide involontaire « par violation délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence », expliqueLa Dépêche.

Au cours de l’enquête, les experts ont relevés trois manquements à la réglementation : le dispositif d'arrêt d'urgence (arrêt dit "coup de poing") situé dans un local technique mais pas au bord de la piscine, le plan de sécurité ainsi que l'absence d'un dispositif antiplaquage sur les bondes de fond.

En outre, un technicien hydraulique a signalé après expertise que la dépression de débit était "quatre à cinq fois supérieure" à la normale.

Trois ans de prison et une amende pour le syndic et la société

Le jugement s’était déroulé le 18 octobre dernier au tribunal correctionnel d’Agen. Le délibéré a été rendu ce vendredi matin, le pisciniste a été condamné à 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis, avec une interdiction d’exercer à vie.

D’autre part, le syndic de copropriété devra s’acquitter de la somme de 20 000 euros au titre du préjudice moral, tout comme la SARL Geolia Gestion.