
Au cours de deux interpellations successives, un individu a insulté les policiers, les a menacés de mort et a fait l’apologie du terrorisme. Il a été condamné à 28 mois de prison.
Le 5 mai, les policiers ont été appelés pour une rixe dans les locaux des restos du coeur aux Mureaux, dans les Yvelines.
« J’ai tué des flics »
Les fonctionnaires intervenants ont alors été confrontés à Frédérico, 23 ans, un franco-portugais habitant d’Aubergenville, agressif qu’ils ont dû plaquer au sol pour le menotter.
Une fois dans le véhicule administratif, le mis en cause s’en est pris aux fonctionnaires et leur a déclaré avoir déjà « buté un flic ».
Une fois dans les locaux du commissariat, l’intéressé a fait un malaise, il a été conduit au centre hospitalier où il s’en est pris de plus belle aux policiers. Il les a menacés en outre, de faire « le tour des écoles pour s’en prendre à leurs enfants » et à leurs épouses.
Le franco-portugais s’est réjoui également : « L’assassinat de vos collègues Magnanville était une bonne chose » a-t-il déclaré.
Frédérico a affirmé préparer un gros coup, des armes et de la cocaïne seraient stockées à Aubergenville puis a déclaré avoir déjà tué un policier au Portugal, ce qui se révélera n’être qu’une affabulation.
Le mis en cause a promis aux policiers de s’évader. Et c’est ce qu’il a fait le soir même, de sa chambre d’hôpital.
Le lendemain, les policiers l’ont repéré sur la commune de Meulan. Il a été interpellé avec beaucoup de difficulté et a endommagé une vitre du véhicule administratif.
« Un gorille énervé » selon la défense
L’expert psychiatre chargé de procéder à l’expertise de l’intéressé a conclu qu’il était totalement responsable de ses actes.
Lors de sa comparution devant le tribunal correctionnel, le prévenu a déclaré être chrétien non pratiquant et avoir bu quatre bouteilles de vodka avec des amis.
Frédérico a précisé qu’il n’avait aucun souvenir et, sur les propos tenus sur l’assassinat de Magnanville, il a ajouté : « Ce n’est pas humain de dire quelque chose comme ça ».
L’avocate de la partie civile a précisé : « Il dit qu’il ne se souvient pas. Nous avons pourtant des fonctionnaires de police qui sont constants et précis dans leurs déclarations. Cette histoire leur a trotté dans la tête pendant un bout de temps. Ces propos ont déclenché une cascade de vérifications »
Lors de sa plaidoirie, l’avocate de la défense a dit : « Ce Monsieur a l’air abruti. C’est un être primaire, qui fonctionne de façon primitive. Il a eu une attitude de gorille énervé ».
Et en conclusion, l’avocate a estimé qu’on ne pouvait pas parler de « discours structuré » concernant l’infraction d’apologie du terrorisme.
Le tribunal a condamné Frédérico pour apologie d’un acte de terrorisme, dégradation de véhicule administratif, insultes et menaces de mort envers cinq fonctionnaires à 28 mois de prison ferme et à payer de 500 à 1 000 euros à chacun des fonctionnaires, rapporte Actu.fr.