Nouvelle-Calédonie : Deux hommes tués par balle au cours d’une opération des forces de l’ordre

Deux hommes ont été tués par des tirs du GIGN dans la nuit de mercredi à jeudi, lors d'une opération des forces de l'ordre près de Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Les deux victimes faisaient partie d’un groupe recherché pour des tirs sur des gendarmes, dans un contexte de violences qui ont déjà causé treize morts depuis mai.
Nouvelle-Calédonie : Deux hommes tués par balle au cours d’une opération des forces de l’ordre
Illustration. (EPA/Étienne Laurent/Maxppp)
Par Actu17
Le jeudi 19 septembre 2024 à 09:37

Deux hommes ont été tués au cours d’une opération des forces de l’ordre durant la nuit de mercredi à jeudi, au Mont-Dore, au sud de Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Ils ont été mortellement blessés par les tirs d'un membre du GIGN (Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale), a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Nouméa, Yves Dupas. Ces nouveaux décès portent à treize le nombre de personnes tuées depuis le début en mai de violences en Nouvelle-Calédonie.

Les coups de feu ont été tirés alors "que des gendarmes en mission d'observation auraient été directement menacés par (un) groupe d'individus armés", a précisé le magistrat. Deux enquêtes ont été ouvertes.

L'un des décès a été annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi, le second a été confirmé jeudi matin. Les forces de l'ordre avaient pour objectif d'interpeller une dizaine de personnes de la tribu de Saint-Louis recherchées par la gendarmerie. Ces dernières sont soupçonnées d’avoir tiré sur les forces de l’ordre, il y a plusieurs mois, alors qu’elles étaient sous l’autorité de Rock Victorin Wamytan, surnommé "Banane", qui a été tué en juillet, lors d’un échange de tirs avec les gendarmes. En quatre mois, la gendarmerie estime avoir essuyé plus de 300 coups de feu dans la zone. Les deux hommes décédés étaient visés par un mandat de recherche délivré en juillet dernier contre 13 personnes au total.

Treize morts depuis le début des violences

Des violences d'une ampleur inédite, depuis la quasi-guerre civile des années 1980, se déroulent en Nouvelle-Calédonie depuis quatre mois, consécutivement à la mobilisation indépendantiste contre une réforme du corps électoral, le 13 mai. Treize personnes ont été tuées depuis le début de ces violences, dont deux gendarmes, depuis le début des violences dans l'archipel. Plusieurs centaines de personnes ont également été interpellées et les dégâts matériels ont été évalués à plus de 2,2 milliards d'euros.