Le mercredi 10 juillet 2024 à 12:58
La traque de Mohamed Amra et du commando qui l'a libéré se poursuit. Les enquêteurs ont lancé ce mercredi un appel à témoins, près de deux mois après l'évasion du détenu âgé de 30 ans lors d'une attaque mortelle au péage d'Incarville (Eure). La police demande à "toute personne présente le 14 mai entre 10 heures et midi, entre Acquigny et Évreux, ou plus généralement dans l'Eure et en Seine-Maritime", de signaler tout évènement suspect ou inhabituel.
"La police judiciaire recherche dès lors toute personne présente le 14 mai 2024 entre 10h et 12h, entre Acquigny et Évreux, ou plus généralement dans l'Eure et en Seine-Maritime, ayant été témoin d’événements suspects ou inhabituels, ou ayant vu les véhicules utilisés par les malfaiteurs", précise-t-on.
Deux voitures incendiées
Les policiers rappellent que les auteurs ont incendié les deux voitures qui leur ont servi à prendre la fuite, en plus de celle qui a servi à bloquer le fourgon pénitentiaire, qui a également été incendiée. "Ils incendiaient sur place le véhicule PEUGEOT 5008 noir immatriculé EY-134-FY ayant servi à la percussion contre le fourgon, puis ils quittaient aussitôt les lieux à bord de deux véhicules: une AUDI S5 blanche immatriculée CZ-328-HK et une BMW série 4 noire immatriculée ED-398-RH", détaille les enquêteurs. "L'enquête ne pouvait déterminer avec quels autres véhicules les malfaiteurs et le fugitif s'étaient ensuite enfuis".
Les enquêteurs de la Direction nationale de la police judiciaire sont joignables par téléphone au 0.800.35.83.35 ou par mail à l'adresse [email protected]
Le parquet a également diffusé cet appel à témoin par SMS aux habitants de la zone concernée.
Deux morts et trois blessés
Deux agents pénitentiaires ont été abattus durant cette attaque, les trois autres blessés, l'un grièvement. Mohamed Amra, surnommé "la Mouche", originaire de Rouen (Seine-Maritime), déjà condamné à douze reprises, est mis en examen dans deux dossiers distincts, l'un pour tentative de meurtre à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) et l'autre pour homicide volontaire à Marseille. Les enquêteurs savent également que le fugitif avait tenté de se procurer des fusils d'assaut depuis sa cellule de prison.