Le samedi 13 juin 2020 à 15:19
On en sait un peu plus sur ce qui a poussé un homme de 46 ans à pénétrer, vendredi matin, dans le palais de justice de Nîmes. Muni d'un gros sac dans lequel se trouvait un fusil de chasse, il est entré dans l'enceinte judiciaire par une porte de service réservée aux fonctionnaires et aux magistrats.
L'accès n'est possible qu'en usant d'un badge, d'après les premiers éléments recueillis sur place. L'homme aurait profité d’un moment d’inattention du personnel pour entrer. Il avait dissimulé des munitions au niveau de ses jambes et de sa ceinture.
Un huissier donne l'alerte
Une fois à l'intérieur, il a visité plusieurs salles de la cour d'appel, et notamment le greffe civil. L'homme armé a échangé des paroles avec certains membres du personnel, auxquels il a demandé à voir un haut magistrat - qui a changé de poste - et « des magistrats mafieux », rapporte le quotidien francilien.
Un huissier qui a croisé l'intrus lui a demandé la raison pour laquelle il se trouvait là. Le quadragénaire lui a répondu un cinglant « ta gueule ». Une réaction qui a fini de convaincre l'auxiliaire de justice qu'il fallait donner l'alerte.
La police a été informée de la présence de l'intrus à 8h20. Le palais de justice a été évacué et un périmètre de sécurité mis en place. Muni du fusil de chasse, l'intrus a retourné l'arme contre lui devant plusieurs témoins et s'est suicidé devant les grands escaliers de la cour d'appel.
#Nimes les équipes de police scientifique sont arrivées sur les lieux pour examiner la scène où un homme est mort par arme à feu dans la cour d’appel de Nîmes pic.twitter.com/h9eGRe8B18
— hocine rouagdia (@hocinerouagdia) June 12, 2020
Une lettre-testament
Ce vendredi, le procureur de la République Eric Maurel a indiqué qu'une enquête pour recherche des causes de la mort a été ouverte. Les policiers de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de Nîmes est en charge des investigations.
Les enquêteurs ont pu déterminer l'identité de cet homme le soir-même. Son véhicule a été identifié également et localisé. Il se trouvait stationné au parking des Arènes, face au palais de justice. À l'intérieur, les policiers ont découvert une lettre-testament dont la teneur a été gardée confidentielle.