Tuerie de Chevaline : la garde à vue du suspect prolongée

Le suspect faisait partie des quatre témoins qui ont été "remis en situation" et chronométrés sur la base de leurs déclarations, sur les lieux du drame, il y a un peu plus de trois mois.
Tuerie de Chevaline : la garde à vue du suspect prolongée
Illustration. (Adobe Stock)
Par Actu17
Le jeudi 13 janvier 2022 à 10:31

La garde à vue de l'homme interrogé depuis mercredi matin dans l'enquête sur le quadruple meurtre de 2012 à Chevaline, en Haute-Savoie, a été prolongée, a annoncé la procureure d'Annecy dans la nuit de mercredi à jeudi.

"#Chevaline Le juge d'instruction a décidé de la prolongation de la garde à vue actuellement en cours depuis ce matin (mercredi) 8h05", a tweeté la procureure d'Annecy Line Bonnet tard dans la nuit. Celle-ci avait indiqué mercredi matin que la garde à vue visait "à procéder à des vérifications d'emploi du temps" et à "des perquisitions" chez cette personne, dont l'identité n'a pas été révélée.

Face à quelques journalistes qui l'attendaient devant la gendarmerie de Chambéry mercredi soir, son avocat Jean-Christophe Basson-Larbi a simplement indiqué qu'il s'agit d'un témoin mis hors de cause en 2015. Selon le conseil, sa garde à vue n'est "pas justifiée" car ce dernier a "toujours eu à cœur de participer à la manifestation de la vérité".

Parmi quatre témoins "remis en situation" et chronométrés

Plusieurs journaux, dont Le Dauphiné Libéré, indiquent que le suspect interrogé est un motard qui avait été mis hors de cause en 2015 après avoir été recherché pendant deux ans, mais la procureure, contactée jeudi par l'AFP, n'a pas souhaité confirmer cette information, appelant de nouveau à la prudence dans ce dossier. Elle a toutefois confirmé que l'homme retenu depuis mercredi matin figurait parmi quatre témoins "remis en situation" et chronométrés sur la base de leurs déclarations sur les lieux du drame il y a un peu plus de trois mois.

Le 5 septembre 2012, un Britannique d'origine irakienne de 50 ans, Saad al-Hilli, son épouse de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans avaient été retrouvés morts, avec plusieurs balles dans la tête, dans leur voiture sur une route de campagne près de Chevaline, non loin du lac d'Annecy.

L'une des fillettes du couple al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, recroquevillée sous les jambes de sa mère, était miraculeusement sortie indemne de cette tuerie. Un cycliste de la région, Sylvain Mollier, 45 ans, probable victime collatérale, avait également été abattu.

Cette affaire compte parmi les grandes énigmes judiciaires qui ont tenu la France en haleine ces cinquante dernières années. Elle a déjà donné lieu à des milliers d'heures d'enquête et d'auditions, des tonnes de documents épluchés et quatre interpellations, sans avoir pu être élucidée à ce jour.