Affaire des «écoutes» en France : Nicolas Sarkozy sera bien jugé pour corruption

La justice a définitivement validé le renvoi devant le tribunal correctionnel de l'ancien chef de l'État Nicolas Sarkozy. L'ex-président de la République est poursuivi notamment pour la "corruption" d'un haut magistrat de la Cour de cassation.
Affaire des «écoutes» en France : Nicolas Sarkozy sera bien jugé pour corruption
Nicolas Sarkozy le 6 mai 2016. (photo SC Image/shutterstock)
Par Actu17
Le mercredi 19 juin 2019 à 13:52 - MAJ mercredi 19 juin 2019 à 14:11

Nicolas Sarkozy sera bien jugé par le tribunal correctionnel, notamment pour "corruption" d'un haut magistrat de la Cour de cassation. L'affaire avait été révélée par des écoutes téléphoniques réalisées dans le cadre d'une autre affaire, celle du financement présumé de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy par le régime de Mouammar Kadhafi.

La Cour de cassation a rejeté ce mardi les derniers recours formés par l'ex-président son avocat Thierry Herzog et l'ex-haut magistrat Gilbert Azibert. C'est la première fois sous la Ve république qu'un ancien président va être jugé pour des faits de corruption.

Des informations en échange d'un poste à Monaco

Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir tenté d'obtenir au début de l'année 2014, par l'intermédiaire de son avocat Thierry Herzog, des informations secrètes concernant la saisie de ses agendas dans l'affaire Bettencourt, auprès de Gilbert Azibert, premier avocat général à la deuxième chambre civile de la Cour. En échange, le haut magistrat se serait vu promettre un coup de pouce pour obtenir un poste de choix en principauté de Monaco. Un poste qu'il n'a finalement pas obtenu. Par ailleurs, un non-lieu a été rendu dans l'affaire Bettencourt, en 2013.

Le 26 mars 2018, les juges avaient ordonné un procès pour "corruption" et "trafic d'influence" contre les trois hommes, conformément aux réquisitions du parquet national financier (PNF). D'autre part, Thierry Herzog et Gilbert Azibert seront également jugés pour "violation du secret professionnel".