Albi : 3 drapeaux maghrébins hissés sur le toit d’une église, une plainte déposée par un prêtre

Plusieurs individus ont hissé trois drapeaux maghrébins sur le toit de l'église Saint-Jean-Baptiste, à Albi (Tarn) ce dimanche. Une plainte a été déposée par un prêtre.
Albi : 3 drapeaux maghrébins hissés sur le toit d’une église, une plainte déposée par un prêtre
L'église Saint-Jean de Rayssac à Albi. (capture écran Google)
Par Actu17
Le mardi 11 février 2020 à 11:51

Les faits se sont produits ce dimanche après-midi. Trois drapeaux ont été brièvement hissés sur le toit de l'église Saint-Jean-Baptiste, à Albi : ceux de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie. A l'arrivée de la police qui a été prévenue par un riverain, les jeunes qui avaient installé ces drapeaux étaient déjà partis raconte Le Figaro.

Une photo où l'on aperçoit les auteurs de cet acte a été diffusée sur les réseaux sociaux. « Manifestement, les jeunes sont montés juste le temps de se faire prendre en photo pour faire le “buzz” » a réagi le curé de la paroisse au quotidien. Ce dernier a déposé plainte ce lundi au commissariat d'Albi.

La photo diffusée sur les réseaux sociaux. (DR)

"C’est une provocation doublée de stupidité et de malveillance"

Aucun tag n'a été constaté et aucune vitre n'a été brisée mais "il y aurait apparemment quelques dégradations sur le toit, au-dessus du porche d’entrée, que les jeunes ont escaladé", explique le père Paul de Cassagnac.

"Sur ce bâtiment symbolique, c’est une provocation doublée de stupidité et de malveillance. J’exprime mon soutien à ceux qui ont été heurtés par cette scène exécrable", a-t-il ajouté.

"Le climat en France devient préoccupant"

Pour sa part, Me Henri de Beauregard, l'avocat d’une famille de catholiques agressés le 19 janvier à Caen interrogé par le journal, évoque "une symbolique très forte, porteuse d’une grande violence, dans cette manière quasi-militaire de mettre un drapeau sur un monument".

"Le climat en France devient préoccupant. C’est pour cela que, progressivement, l’Église commence à s’adresser à la justice. L’enquête permettra de savoir ce que ces jeunes avaient en tête et de faire la part entre la provocation imbécile et l’acte politique délibéré", insiste-t-il.