Le jeudi 12 mars 2020 à 20:09 - MAJ vendredi 13 mars 2020 à 08:44
L'épidémie de coronavirus "qui affecte tous les continents et frappe tous les pays européens est la plus grave crise sanitaire qu'ait connu la France depuis un siècle", a expliqué le président de la République au début de son intervention télévisée.
"Nous ne sommes qu'au début de l'épidémie", a rappelé le chef de l'État. "Partout en Europe elle s’intensifie. La priorité sera notre santé. Je ne transigerai sur rien. Un principe nous guide pour anticiper et gérer cette crise, c’est la confiance dans la science, écouter celles et ceux qui savent", a déclaré Emmanuel Macron.
"Une possible deuxième vague qui touchera un peu plus tard les plus jeunes"
"Tous les spécialistes nous ont dit que malgré nos efforts pour le freiner, le virus continue de se propager. Nous le savions, nous le redoutions. La maladie touchera d'abord les personnes les plus vulnérables. Puis une possible deuxième vague qui touchera un peu plus tard les plus jeunes, moins exposés à la maladie", a détaillé le président de la République.
"J'invite les Français à limiter leurs déplacements au strict nécessaire"
Les "crèches, écoles, collèges, lycées et universités" resteront fermés "jusqu'à nouvel ordre" à partir de lundi a annoncé Emmanuel Macron, ajoutant que "c'est pour les protéger et réduire la dissémination du virus que nous faisons cela".
"J'invite les Français à limiter leurs déplacements au strict nécessaire", a-t-il ajouté.
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Les personnes vulnérables appelées à rester "autant que possible à leur domicile"
"Il faut gagner du temps et protéger les plus vulnérables. Je demande à toutes les personnes de plus de 70 ans, ceux qui souffrent de maladies chroniques, de rester autant que possible à leur domicile", a aussi insisté le chef de l'État.
"Toutes les capacités hospitalières nationales ainsi que le maximum de médecins et de soignants seront mobilisés. Ainsi que les étudiants et les jeunes retraités", a aussi annoncé Emmanuel Macron, précisant que "les soins non essentiels à l'hôpital seront reportés".
Emmanuel Macron: "Les soins non essentiels à l'hôpital seront reportés" pic.twitter.com/48myq6vj8C
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"Il faut intensifier au maximum le télétravail"
"Quand cela est possible, je demande aux entreprises de permettre à leurs employés de travailler à distance. Il faut intensifier au maximum le télétravail" a-t-il détaillé. "Les transports publics seront maintenus, car les arrêter, ce serait tout bloquer, y compris de les soigner".
"Dès les jours à venir, un mécanisme exceptionnel et massif de chômage partiel sera mis en œuvre (...) L’État prendra en charge l'indemnisation des salariés contraints à rester chez eux", a annoncé Emmanuel Macron ce soir.
Un plan de relance
Le président de la République a également évoqué un plan de relance national et européen. "J'ai demandé au gouvernement un plan de relance national et européen cohérent avec nos priorités et nos engagements pour l'avenir. (...) Nous ne laisserons pas une crise économique et financière se propager".
"Ce virus n'a pas de passeport, il nous faut unir nos forces, coopérer. La coopération européenne est essentielle (...) Nous aurons surement des mesures de contrôles, de fermetures de frontières à prendre. Mais il faudra les prendre à l'échelle européenne", a-t-il dit.
"Dès demain j'échangerai avec le président Trump pour discuter de mesures avec le G7 puisqu'il en a la présidence", a prévenu le chef de l'État.
Dernier bilan de 61 morts et 2876 cas confirmés
La Direction générale de la Santé (DGS) a annoncé ce jeudi soir un nouveau bilan de 2876 cas confirmés de Covid-19 en France, ainsi que 61 décès. 129 cas graves sont également à signaler.