Le vendredi 20 octobre 2023 à 10:35
La justice a rouvert le dossier du meurtre de Jean-Joseph Clément, réparateur de machines agricoles tué en 1989 à Bédarrides (Vaucluse). Francis Heaulme, déjà condamné pour onze meurtres, est de nouveau mis en examen dans cette affaire, qui avait été classée en 2002, révèle franceinfo.
Jean-Joseph Clément a été retrouvé frappé à mort le 8 août 1989 à Bédarrides, près d'Avignon. Le jour du crime, Francis Heaulme avait été contrôlé par les gendarmes à quelques centaines de mètres de la scène de crime. Il avait même avoué être l'auteur du meurtre avant de se rétracter. En 2002, un non-lieu avait été prononcé en sa faveur. Selon la chaîne d'informations, la justice vient de rouvrir l'affaire sur "charges nouvelles". Cette réouverture entraîne la mise en examen automatique de Francis Heaulme. Les avancées de la police technique et scientifique sont citées parmi les raisons de cette réouverture.
«Je veux une réponse à toutes les questions que je me pose depuis 34 ans»
Christine Clément, la fille de la victime, a confié son soulagement à franceinfo. "Pour une fois, j'ai été entendue. C'est vraiment un espoir que Francis Heaulme soit jugé pour le meurtre de mon papa", a-t-elle réagi. Elle mentionne également le fait que plusieurs pièces à conviction ont été perdues au cours de la procédure.
Maîtres Marine Allali et Didier Seban, avocats de Christine Clément, ont indiqué à France Bleu que le mode opératoire de ce meurtre ressemble à d'autres crimes commis par Francis Heaulme. En particulier, des éléments sont similaires aux meurtres de deux enfants, Cyril Beining et Alexandre Beckrich, à Montigny-lès-Metz, pour lesquels Francis Heaulme a été condamné en 2018.
Francis Heaulme, actuellement âgé de 64 ans et purgeant une peine de réclusion à perpétuité, nie toujours être l'auteur de ce crime. "Il est resté sur la même position qu’il avait avant le non-lieu de 2002", a précisé à franceinfo son avocate, Me Liliane Glock. Selon nos confrères, le dossier est en bonne voie pour être transmis au pôle "cold case" de Nanterre, qui réexamine déjà le parcours criminel de Francis Heaulme.