Plainte pour chantage à la sextape : le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau de nouveau en garde à vue

L'affaire de chantage politique liée à une vidéo à caractère sexuel continue d'ébranler la ville de Saint-Étienne. Le maire, Gaël Perdriau, a été placé en garde à vue pour la seconde fois, ce mardi, en compagnie de trois autres personnes liées à l'affaire.
Plainte pour chantage à la sextape : le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau de nouveau en garde à vue
Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, le 16 juin 2021. (Rémy Perrin / PhotoPQR / Maxppp)
Par Actu17
Le mardi 4 avril 2023 à 17:59

Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau (ancien membre des Républicains), est de nouveau garde à vue ce mardi 4 avril, selon des informations de franceinfo et confirmées par la mairie. Une garde à vue dans le cadre de l'affaire de chantage politique impliquant une vidéo à caractère sexuel qui ébranle la ville depuis septembre 2022.

Gaël Perdriau a été convoqué par la police judiciaire à Lyon en même temps que son ex-directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, son ancien adjoint Samy Kefi-Jérôme et l'ex-compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet, qui est à l'origine de l'affaire révélée par Mediapart. Ils sont tous les quatre interrogés par les enquêteurs.

Élu en 2014 et réélu en 2020, le maire de Saint-Étienne et président de la Métropole est au centre d'une enquête judiciaire depuis trois mois. L'affaire concerne une vidéo à caractère sexuel datant de fin 2014, montrant Gilles Artigues, son ex-premier adjoint et rival politique, se faisant masser par un homme dans une chambre d'hôtel.

Il nie toute implication

Accusé nommément par Gilles Artigues, Gaël Perdriau a toujours nié toute implication et a réitéré à plusieurs reprises qu'il ne démissionnerait pas, même en cas de mise en examen. Rapidement exclu du parti Les Républicains (LR), il s'est mis en retrait de ses fonctions tout en conservant la direction de la municipalité et de la Métropole de Saint-Étienne, malgré un vote en faveur de sa démission en décembre.

Le maire a invoqué la "présomption d'innocence" et dénoncé un "pilonnage médiatique" qu'il attribue à une "politique hostile" menée par Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes. L'affaire a conduit à la révocation de Pierre Gauttieri, son ancien directeur de cabinet, et à la démission de Samy Kefi-Jérôme, son ancien adjoint municipal, accusé d'avoir filmé les images compromettantes.