Le mercredi 4 octobre 2023 à 11:55
Une opération judiciaire menée par les gendarmes de section de recherches (SR) d'Orléans a conduit au démantèlement d'une bande criminelle spécialisée dans des raids nocturnes sur des commerces. 28 cambriolages, qui visaient surtout les bars-tabacs, les enseignes de sport, les pharmacies et les concessions automobiles, ont été recensés, pour un préjudice total qui dépasse 800 000 euros, indique la gendarmerie dans un communiqué ce mercredi, confirmant une information de La Nouvelle République.
L'enquête a débuté en mars 2023 après de nombreux raids nocturnes observés en région Centre-Val-de-Loire et dans les départements limitrophes de la Sarthe, du Maine-et-Loire et de la Vienne. Les cibles principales étaient les bureaux de tabacs, les enseignes de sport, les pharmacies, les parfumeries et les opticiens. Plusieurs cambriolages étaient parfois commis durant la même nuit.
Devant l'ampleur du phénomène, un groupe de travail régional a été mis en place en mai 2023, dirigé par la SR d'Orléans. Le parquet du tribunal judiciaire de Blois ouvre également une information judiciaire. Les investigations révèlent que tous ces raids ont été commis par une organisation criminelle unique, décrite comme "à tiroirs", composée de plusieurs suspects en lien avec d'autres personnes domiciliées dans l'Eure-et-Loir.
«Très défavorablement connus de la justice»
L'enquête a été complexe en raison de l'expertise des criminels, qui sont des individus "très défavorablement connus de la justice", difficiles à localiser, et très bien organisés. Ils utilisent des véhicules dits "de guerre", volés et faussement immatriculés, qu'ils incendient régulièrement pour faire disparaître toute trace exploitable pouvant permettre de les identifier. Ils n'hésitent pas non plus "à user de la force contre les patrouilles de gendarmerie rencontrées sur leur route".
Pour mettre un terme à ces agissements, une vaste opération judiciaire a été lancée le 25 septembre 2023. Elle a impliqué l'antenne GIGN de Tours, des unités d'intervention régionales et des gendarmes mobiles. Trois suspects ont été placés en garde à vue. Des perquisitions ont permis de découvrir des éléments liés aux faits incriminés. Le 28 septembre, les suspects ont été présentés au magistrat instructeur, avant d'être mis en examen et placés en détention provisoire.
L'enquête se poursuit pour identifier d'autres membres potentiels de cette organisation criminelle et pour évaluer l'ensemble du préjudice causé.