Aix-en-Provence : Une surveillante pénitentiaire suivie et rouée de coups par trois hommes devant chez elle

Une surveillante pénitentiaire de 22 ans a été violemment agressée par trois individus encagoulés près de son domicile à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) ce jeudi soir. La victime, qui a été suivie après sa journée de travail, a été sérieusement blessée et conduite à l'hôpital. Une enquête est ouverte.
Aix-en-Provence : Une surveillante pénitentiaire suivie et rouée de coups par trois hommes devant chez elle
Illustration. (Obatala-photography / Shutterstock)
Par Stéphane Cazaux
Le vendredi 26 juillet 2024 à 21:58

Une jeune surveillante pénitentiaire de 22 ans, affectée au centre pénitentiaire d'Aix-Luynes (Bouches-du-Rhône), a été rouée de coups par trois individus encagoulés et gantés à proximité de son domicile d'Aix-en-Provence ce jeudi soir. Les premiers éléments de l'enquête ont montré que la fonctionnaire a été suivie depuis la sortie de son travail, selon une source proche de l'enquête.

Cette violente agression s'est déroulée peu après 19 heures. Ce sont des témoins qui ont alerté les policiers. Rapidement sur place, les forces de l'ordre ont découvert la victime, le visage en sang, qui venait d'être violemment frappée par trois agresseurs en fuite. "Elle présentait également des plaies saignantes aux bras et aux mains", souligne une source proche de l'affaire. Les témoins ont indiqué que la victime avait été frappée alors même qu'elle était tombée au sol. "Un véritable passage à tabac", confirme notre source. Une infirmière qui passait par là a apporté les premiers soins à la victime, qui a ensuite été prise en charge par les sapeurs-pompiers, alors qu'elle était sous le choc. "Les agresseurs lui ont volé les clefs de son domicile et de son logement", précise-t-on.

Dix jours d'ITT

À l'hôpital, les premiers examens ont montré que la jeune femme présentait des blessures aux bras, au cou, à la tête, et de multiples ecchymoses au visage. Dix jours d'incapacité totale de travail (ITT) lui ont été attribués, à ce stade. "Elle a également reçu un arrêt de travail de deux semaines", poursuit la même source. La victime a pu quitter l'hôpital dans la journée et a été accueillie par un proche.

Selon les premiers éléments, l'agent pénitentiaire a été suivie lorsqu'elle a quitté la prison au volant de sa voiture. Les auteurs ont attendu qu'elle soit stationnée pour surgir et l'agresser. Les policiers ont procédé à de longues constatations sur le lieu des faits, à la recherche de toutes les traces et indices pouvant leur permettre d'identifier les auteurs. Les images de vidéoprotection vont également être exploitées.

Le syndicat FO Justice a réagi ce vendredi matin à cette agression, sur le réseau social X. L'organisation "condamne cette agression et attend de la justice une réponse rapide et forte. Nous apportons notre soutien et souhaitons à notre collègue un prompt rétablissement". Le syndicat précise qu'un mouvement du personnel a été organisé ce vendredi matin, en soutien à leur collègue.

Une enquête a été ouverte. "Des tensions avec certains détenus pourraient être à l'origine de cette violente agression", selon une deuxième source. Une piste qui sera explorée par les policiers. La piste d'un acte en lien avec sa fonction d'agent pénitentiaire est en tout cas privilégiée. Sollicité, le parquet d'Aix-en-Provence n'a pas donné suite dans l'immédiat.