Le mardi 10 mars 2020 à 21:09 - MAJ mardi 10 mars 2020 à 21:34
L'ambassade de Chine à Paris a alerté les autorités françaises face à un phénomène rapporté par plusieurs étudiants chinois.
Les escrocs s'adaptent en permanence et une nouvelle technique dont ont été victimes plusieurs ressortissants chinois vient d'être signalée aux autorités par l'intermédiaire de l'ambassade de Chine à Paris. Plusieurs d'entre eux, qui portaient un masque de chirurgien dans la rue, ont été abordés et contrôlés par de faux policiers.
150 euros d'amende à payer sur-le-champ
Alors que la population chinoise a l'habitude de porter un masque de protection respiratoire dans la rue, suivant les conseils des autorités sanitaires face au Covid-19, la pratique est très peu répandue en France.
Les escrocs ont donc fait mine de verbaliser des touristes chinois ainsi équipés, en invoquant la loi interdisant notamment le voile intégral, promulguée en octobre 2010 sous la présidence de Nicolas Sarkozy et appliquée depuis avril 2011. «Ces étudiants […] ont été condamnés à 150 euros d'amende par des policiers pour avoir enfreint la Loi interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public », a précisé l'ambassade sur son site Internet.
Le port d'un masque pour raison de santé n'est pas illégal
Dans un communiqué en chinois publié samedi, l'ambassade de Chine à Paris a indiqué : « Après vérification auprès de la police et de la justice française, il s'agit de malfaiteurs se faisant passer pour des policiers. Le port d'un masque pour raisons de santé n'est absolument pas illégal », relate 20 minutes.
Plus inquiétant, elle évoque aussi le fait que des malfrats se font passer pour des agents des services de santé, dans le but de s'introduire frauduleusement dans les domiciles de ressortissants chinois vivant en France, et d'y commettre des vols.
Appel à la vigilance
L'ambassade appelle donc ses ressortissants à la plus grande vigilance lorsqu'ils sont abordés par des personnes qui déclarent agir pour des mesures de prévention contre le coronavirus.
En Europe, les actes racistes ciblant les Chinois se sont multipliés depuis le début de l'épidémie de Covid-19.