Explosion dans une usine chimique classée Seveso à Saint-Fons : quatre blessés dont deux graves

Un important dispositif de sécurité et de secours a été déployé lundi à Saint-Fons, dans la métropole de Lyon (Rhône), après une explosion suivie d'un incendie dans l'usine chimique Elkem Silicones, classée Seveso seuil haut, qui a fait plusieurs blessés et entraîné des coupures de circulation et un confinement temporaire des habitants.
Explosion dans une usine chimique classée Seveso à Saint-Fons : quatre blessés dont deux graves
Illustration. (Adobe Stock)
Par Actu17
Le lundi 22 décembre 2025 à 19:52

Une explosion suivie d'un incendie a touché l'usine chimique Elkem Silicones à Saint-Fons (Rhône) ce lundi 22 décembre, faisant quatre blessés parmi les salariés. D'importants moyens de secours ont été mobilisés. La préfecture a déclenché le plan ORSEC et plusieurs axes de circulation ont été temporairement coupés le temps de sécuriser le site classé Seveso seuil haut.

Les faits se sont produits en début d'après-midi dans un secteur technique de l'usine. L'explosion, "due à de l'hydrogène", serait liée, selon le directeur du site Jean-Pierre Laurent, à une émanation de ce gaz "dans un atelier expérimental". Les pompiers ont précisé que la déflagration s'était produite dans un laboratoire. Le souffle a provoqué des brûlures chez quatre salariés, dont deux grièvement blessés. Le docteur David Pinero, responsable des équipes médicales sur place, a évoqué la possible présence d'un "effet de blast". Le préfet délégué pour la sécurité, Antoine Guérin, a précisé, au sujet des blessés, qu'il y avait "deux très graves et un un peu moins grave". Il a ajouté que le pronostic vital n'était engagé pour aucune des victimes.

Les forces de l'ordre et les services de secours ont rapidement mis en place un périmètre de sécurité, ce qui a entraîné l'arrêt de la circulation sur l'autoroute A7, les voies ferrées à proximité et le trafic fluvial sur le Rhône. La préfecture a, dans un premier temps, demandé aux personnes "d'éviter le secteur". Les habitants de Saint-Fons, ainsi que ceux de Feyzin, Pierre-Bénite et Vénissieux, ont été confinés durant plusieurs heures.

«Pas de risque de toxicité pour la population»

Parallèlement, les services de l'État ont procédé à des contrôles pour évaluer les risques pour la population. La préfecture a assuré qu'il n'y avait "pas de risque de toxicité pour la population à cet instant". Sur place, Antoine Guérin a confirmé que "tous les relevés qu'on a faits démontrent qu'il n'y a pas de toxicité. Nous avons pris toutes les précautions pour [nous] assurer qu'il n'y avait pas de risque d'explosion à nouveau".

Sur le site, une centaine de pompiers et plus de trente engins ont été mobilisés pour éteindre l'incendie, qui s'est propagé dans un bâtiment de 600 m2. Peu avant 18 heures, la préfète de région, Fabienne Buccio, a annoncé que le feu était "maîtrisé" et que les restrictions de circulation pouvaient être levées. Elle a confirmé la réouverture de l'A7 dans les deux sens, ainsi que celle des voies ferrées et fluviales.

L'usine de Saint-Fons, qui emploie environ 570 personnes, appartient au groupe Elkem, filiale norvégienne dont l'actionnaire majoritaire est la société d'État chinoise China National Bluestar. Ce site avait déjà été touché en 2016 par un incendie de fûts de silicone qui avait fait un mort et détruit une partie des bâtiments.