Grenoble : Un homme de 40 ans battu à mort lors d'un faux rendez-vous amoureux, deux suspects écroués

Deux jeunes hommes ont été mis en examen à Grenoble, soupçonnés d'avoir attiré un quadragénaire dans un faux rendez-vous amoureux et de l'avoir battu à mort pour le dépouiller. L'enquête a révélé un lien entre cette agression et d'autres actes de violence survenus au même endroit, avec sept victimes identifiées.
Grenoble : Un homme de 40 ans battu à mort lors d'un faux rendez-vous amoureux, deux suspects écroués
Illustration. (Alexandre Marchi/PhotoPQR/Maxppp)
Par Actu17
Le jeudi 6 avril 2023 à 18:39 - MAJ jeudi 6 avril 2023 à 19:03

Le parquet de Grenoble (Isère) a annoncé ce jeudi la mise en examen de deux jeunes hommes, soupçonnés d'avoir battu à mort un homme de 40 ans en le piégeant avec un faux rendez-vous amoureux, dans le but de le dépouiller.

Cette sordide affaire remonte à novembre dernier, lorsqu'un homme a été grièvement blessé lors d'une agression sur le campus de l'université de Grenoble, situé à Saint-Martin-d'Hères. La victime est décédée quelques jours plus tard des suites de ses blessures. Les investigations menées par les policiers de la sûreté départementale ont permis de relier cette agression mortelle à d'autres agressions très violentes, ayant eu lieu au même endroit.

Les assaillants utilisaient diverses armes telles que des armes de poing, des tasers ou encore des poings américains. Le communiqué du parquet indique que sept victimes ont été identifiées au total.

Les enquêteurs ont également découvert que les victimes avaient répondu à des annonces publiées sur le site de rencontres coco.fr et s'étaient rendues à un rendez-vous fixé par les agresseurs. Quatre suspects, âgés de 17 à 21 ans, ont été identifiés et interpellés avant d'être placés en garde à vue ce lundi 3 avril.

Ils affirment qu'ils voulaient «s'en prendre à des pédophiles»

Lors de leur mise en examen jeudi, les suspects ont affirmé que leur objectif était "de s'en prendre à des pédophiles qu'ils contactaient sur le site en se faisant passer pour des filles mineures". Les deux majeurs impliqués dans la mort du quadragénaire ont été placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet. Les deux mineurs, qui n'étaient pas concernés par cette agression mortelle, ont quant à eux été laissés libres sous contrôle judiciaire.

Par ailleurs, l'enquête a révélé que les suspects étaient impliqués dans des escroqueries sophistiquées en hameçonnant des victimes avec des SMS frauduleux. Ces arnaques leur permettaient d'acheter des cryptomonnaies, dont le montant total reste encore à déterminer.