«Il a été humilié» : Un enfant de 4 ans scotché à une chaise dans un centre aéré à Épinal

Un petit garçon de quatre ans a été scotchée à une chaise dans un centre de loisirs municipal d'Épinal (Vosges), le 4 janvier dernier. Un acte qualifié de "faute professionnelle" par le maire de la ville. Le père de l'enfant, profondément choqué, envisage de porter plainte.
«Il a été humilié» : Un enfant de 4 ans scotché à une chaise dans un centre aéré à Épinal
Illustration. (Shutterstock)
Par La Rédaction
Le mercredi 10 janvier 2024 à 15:06

Ce sont des faits choquants qui se sont déroulés à Épinal (Vosges), le 4 janvier dernier, au sein d'un centre de loisirs géré par la municipalité. Un enfant de quatre ans a été scotché à une chaise en guise de punition. La responsable du centre, qui a depuis admis avoir perdu son sang-froid, avait menacé l'enfant avant de mettre ses menaces à exécution.

Le père de la victime, Steven, a exprimé son indignation face à cet acte, au journal Les Dernières nouvelles d'Alsace, ainsi qu'à RMC. "C’est choquant pour un enfant de 4 ans de subir ça devant tous les autres enfants. Aucun animateur n’a réagi. Il a été humilié, tout le monde l’a vu pleurer… Je me mets à sa place, ça fait mal au cœur", a-t-il confié. Le traumatisme subi par l'enfant est manifeste, comme l'illustrent ses propos inquiets à son père : "Papa, tu ne me scotches pas". Le petit garçon, craignant d'être à nouveau scotché, a ressenti des douleurs au ventre et ne voulait pas aller à l'école.

L'affaire a également provoqué la colère du maire d'Epinal, Patrick Nardin, qui a qualifié l'incident de "faute professionnelle". "Cela n’est pas acceptable, si nous laissons passer ça, quelle est la prochaine étape ?", s'est interrogé l'édile. Un audit a été mené et une procédure disciplinaire est engagée contre l'agente responsable. Philippe Guibert, directeur général des services adjoint, a admis qu'il serait difficile de maintenir la fautive à son poste.

Steven, informé par la mère de l'enfant et sa fille aînée, envisage de porter plainte et a déjà pris contact avec un avocat. Il doit rencontrer les responsables du centre de loisirs et n'exclut pas de consulter un psychologue pour son fils. "Ça m’a rassuré, cela veut dire que ma fille a dit la vérité mais, en même temps, je suis en colère car cela a donc vraiment eu lieu", a-t-il affirmé.