Le mercredi 20 juillet 2022 à 22:37 - MAJ mercredi 20 juillet 2022 à 23:15
Une femme de 80 ans a été tuée de deux tirs de fusil de chasse dans le village de Soings-en-Sologne (Loir-et-Cher) ce dimanche soir. L'une de ses voisines âgée de 51 ans est rapidement passé aux aveux. Elle a été mise en examen pour "homicide volontaire avec préméditation" avant d'être placée en détention provisoire. La quinquagénaire encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Des aboiements de chiens seraient au départ de cette terrible affaire. Quelques heures avant le drame, dans l'après-midi, la voisine de 51 ans a eu une altercation avec l'octogénaire. Des querelles qui se produisaient régulièrement a indiqué le procureur de la République de Blois, Frédéric Chevallier, dans un communiqué. Cette fois, ce sont les aboiements des chiens du compagnon de la mise en cause qui seraient à l'origine de cette énième altercation.
Elle retourne chez elle récupérer un second fusil
Une nouvelle dispute a éclaté dans la soirée entre les deux femmes. Et la situation a dégénéré peu avant 22 heures. "La voisine [de 51 ans] s’est munie d’un des fusils détenus à son domicile avec son compagnon et de cartouches. Elle est passée devant le portail de voisins en hurlant qu’elle allait 'la buter'", indique le magistrat. Ces derniers sont parvenus à la calmer et ont récupéré son arme.
Mais la quinquagénaire n'en est pas restée là : elle est retournée à son domicile et s'est emparée d'un second fusil, approvisionné. Cette fois, elle a escaladé le grillage de l'octogénaire et s'est introduit dans son salon, avant d'ouvrir le feu sur cette dernière. La victime a été retrouvée "étendue à proximité immédiate de son canapé". Les secours n'ont rien pu faire pour la réanimer. L'autopsie a montré qu'elle avait été touchée au niveau du flanc droit et gauche.
La suspecte, qui se trouvait chez des voisins à l'arrivée des gendarmes, a rapidement été interpellée et placée en garde à vue. Elle "s’est désignée comme l’auteur des tirs", mentionne le procureur de la République. Elle a évoqué durant sa garde à vue des accrochages répétés avec la victime au sujet des aboiements de chiens.
Son compagnon évoque des altercations régulières
"Voilà trente ans que j’habite ici et ça fait trente ans que les conflits de voisinage avec cette dame [la victime] perdurent", a affirmé le compagnon de la tueuse présumée, à La Nouvelle République. "Elle ne supportait pas les bruits des animaux ni l’odeur des fermes voisines", ajoute-t-il, évoquant des conflits avec plusieurs riverains. Sa compagne était suivie par un psychiatre "pour soigner sa dépression" a aussi précisé cet homme.
Une information judiciaire a été ouverte et les investigations se poursuivent. La brigade de recherches de Romorantin-Lanthenay a été chargée de l'enquête.