Loiret : Une enquête ouverte après l'interpellation d'un adolescent qui a refusé un contrôle

Une enquête pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" a été ouverte par le parquet après l'interpellation, près d'Orléans (Loiret), d'un adolescent qui venait de refuser un contrôle, en pleine nuit.
Loiret : Une enquête ouverte après l'interpellation d'un adolescent qui a refusé un contrôle
Illustration. (shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 30 avril 2020 à 11:39

Un adolescent a eu une côte cassée lors de son interpellation par les gendarmes à Châteauneuf-sur-Loire dans le Loiret, dans la nuit du 8 au 9 avril dernier. A la vue des militaires, l'adolescent de 13 ans qui se trouvait dans la rue, a pris la fuite avant d'être rattrapé et interpellé.

"Il s’agit d'une interpellation après course poursuite pédestre d’un jeune homme, qui, en violation du confinement, a refusé d’être contrôlé par les gendarmes et a pris la fuite après avoir mis sa capuche sur la tête", a indiqué le procureur, Nicolas Bessone, cité par BFMTV.

"Le contrôle est légitime dans son principe, l’enquête ayant pour objet de vérifier si les conditions d’interpellation sont régulières et l'usage de la force proportionné", a-t-il ajouté. "J'ai ouvert une enquête du chef de violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique", a annoncé le magistrat.

Ils "lui ont donné des coups de poing et des coups de genou"

Le père de l'adolescent s'est lui aussi exprimé, indiquant que selon son fils, "les gendarmes l'ont plaqué au sol, menotté et lui ont donné des coups de poing et des coups de genou". Il dénonce un usage de la force disproportionné et a déposé plainte. "L'amende pour non confinement, il n'y a pas de problème, je la paierai. (...) Mais des gendarmes n'ont pas le droit de faire ça à un gamin", a-t-il ajouté.

L’adolescent s'est vu attribuer cinq jours d'Incapacité totale de travail. Le certificat mentionne des hématomes au bras, de "dermabrasions", et une côte cassée.