Montargis : Une femme enceinte tuée, le mari et sa deuxième compagne écroués

L'homme a été mis en examen pour "meurtre" et "acte de torture et barbarie", notamment. La victime a été retrouvée inconsciente à son domicile.
Montargis : Une femme enceinte tuée, le mari et sa deuxième compagne écroués
Illustration. (photo Obatala-photography/shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 9 août 2022 à 14:54

L’homme soupçonné d’avoir tué son épouse enceinte de huit mois mercredi à Montargis (Loiret), ainsi que sa deuxième compagne ont été mis en examen et écroués pour meurtre et acte de torture, a annoncé ce mardi le parquet d’Orléans.

Le compagnon de la victime, âgé de 35 ans et de nationalité sénégalaise, a été mis en examen pour "meurtre précédé, accompagné ou suivi d’un autre crime en l’espèce acte de torture et barbarie" et "violences habituelles", indique le vice-procureur d’Orléans, Christian Magret. Présente sur les lieux du crime, sa deuxième compagne, enceinte, a elle aussi été mise en examen pour "meurtre et actes de torture et de barbarie", ainsi que pour "violences habituelles". Les deux suspects ont été placés en détention provisoire.

La victime, âgée de 31 ans et enceinte de huit mois, est décédée mercredi à l’hôpital de Montargis après avoir été retrouvée inconsciente à son domicile. "La cause de sa mort est un traumatisme crânien grave […] Certaines des blessures constatées s’apparentent à des actes de torture et de barbarie. Les nombreuses lésions sont d’âges différents […] et ont été constatées sur l’ensemble du corps", a détaillé le parquet, en s'appuyant sur les premiers éléments de l’autopsie. La petite fille portée par la victime était "quasiment à terme" et "viable". "Son décès semble lié à celui de la mère", ajoute le parquet.

Un logement «insalubre», des enfants en «état de saleté»

Les policiers ont constaté lors de leur intervention que l’appartement était "insalubre". Les trois enfants du couple âgés de 2, 3 et 5 ans, comme celui de la seconde compagne, âgé de 3 ans, présentaient un "aspect rachitique" et un "état de saleté". Les quatre enfants ont été placés auprès de l’aide sociale à l’enfance.

Lors de ses auditions, l’époux a admis une dispute avec la victime, "mais il a nié toute intention homicide", selon le magistrat, qui ajoute qu’aucun "signe avant-coureur de violence" n’avait été "porté à la connaissance […] de toutes les autorités qui sont à même de signaler la situation".