Paris : Un adolescent de 14 ans poignardé à mort en pleine rue pour son téléphone

Poignardé lors du vol de son téléphone qu'il refusait de remettre à ses agresseurs dans le XIVe arrondissement de Paris, un adolescent de 14 ans a succombé à ses blessures à l'hôpital ce samedi. Deux suspects de 16 et 17 ans, déjà connus de la justice, ont été placés en garde à vue.
Paris : Un adolescent de 14 ans poignardé à mort en pleine rue pour son téléphone
Illustration. (Michael Derrer Fuchs / Shutterstock)
Par Actu17
Le samedi 25 janvier 2025 à 15:26 - MAJ samedi 25 janvier 2025 à 19:49

Elias, un adolescent de 14 ans, a succombé à ses blessures ce samedi après avoir été poignardé lors d'une violente agression en pleine rue dans le XIVe arrondissement de Paris. Deux suspects de 16 et 17 ans ont été rapidement interpellés et placés en garde à vue, indique le parquet de Paris, confirmant une information d'actuParis. Les deux agresseurs présumés sont soupçonnés d'avoir poignardé la victime lors d'un vol, alors qu'elle refusait de leur donner son téléphone.

Cette agression mortelle s'est déroulée vers 20 heures sur l'avenue Maurice-d'Ocagne, près de la porte de Châtillon. Un adolescent de 14 ans sortait de son entraînement de football avec un ami. Ils ont alors été agressés par deux individus. Ces derniers ont ordonné au jeune garçon de leur remettre son téléphone. "Devant son refus, un violent coup de couteau lui a été porté à l’épaule", précise le parquet. "Son ami a effectué les gestes de premier secours et permis d’identifier les agresseurs". La victime, médicalisée sur place dans un premier temps, a été transportée dans un état critique par le SAMU à l'hôpital Necker (XVe arrondissement). Elle a finalement succombé à ses blessures ce samedi vers midi.

Les policiers ont de leur côté arrêté les deux suspects, l'un à 20h45 et le second à 21 heures. L'enquête, initialement ouverte des chefs de "tentative d’homicide sur mineur de moins de 15 ans" et "extorsion avec arme", a été requalifiée du chef d'"extorsion suivie de mort", poursuit le parquet. Il s'agit d'un "crime faisant encourir la perpétuité". Les investigations ont été confiées aux policiers du 3e District de police judiciaire (DPJ). Les enquêteurs ont procédé à de longues constatations sur le lieu des faits.

Les deux suspects déjà connus de la justice

"Les deux mineurs interpellés étaient déjà connus de la justice. L’un avait fait l’objet d’une mesure éducative judiciaire en décembre 2023 pour des faits de vols et extorsion. Les deux avaient été déférés le 30 octobre 2024 pour des faits de vol commis avec violence, et avaient interdiction de contact entre eux", ajoute le parquet.

"Un adolescent de 14 ans est mort sous les coups de couteau de barbares qui voulaient lui voler son téléphone. On ne peut qu’être horrifié par cette violence gratuite, résultat d’une perte de repères et de l’effondrement de l’autorité", a déploré le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, sur X, en début de soirée. "Je pense avec émotion à sa famille, dévastée par la perte de leur enfant".

"Je souhaite adresser mes pensées sincères à toute sa famille, ses amis, ainsi que toute la communauté éducative et sportive, notamment le club Pitray Olier, situé rue d’Assas, dont cet adolescent était membre", réagit le maire du VIe arrondissement, Jean-Pierre Lecoq, dans un communiqué. "Une cellule de soutien se tiendra cet après-midi au club, puis lundi au collège afin que chacun puisse exprimer ses émotions. (...) Aujourd’hui le 6e arrondissement perd l’un de ses enfants, toute l’équipe municipale est aux côtés de ses proches".

Le club de football de la victime a également réagi dans un communiqué, ce samedi. "Le PO a l’immense douleur de vous annoncer le décès de l’un de nos joueurs U15 suite à une épouvantable agression dont il a été victime hier soir, vendredi 24 janvier 2025. Nous sommes mobilisés auprès de l’ensemble des membres et de la communauté POlienne, en particulier autour des joueurs U15 et de leurs familles, pour les accompagner. Par respect pour la famille endeuillée et pour laisser les services de police et de justice faire leur travail, nous ne communiquons pas davantage à ce stade".