Paris : Un homme violemment agressé, six militants d’ultradroite placés en garde à vue

Un homme de 30 ans a été violemment agressé au sein des locaux de l'Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie (ACTIT), dans le Xe arrondissement de Paris, dimanche en fin d'après-midi. Six suspects présentés comme liés à l’ultradroite ont été interpellés et placé en garde à vue. Une enquête pour tentative d’homicide a été ouverte.
Paris : Un homme violemment agressé, six militants d’ultradroite placés en garde à vue
Illustration. (Obatala-photography / Shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 17 février 2025 à 11:05

Un homme de 30 ans a été violemment agressé dimanche dans le Xe arrondissement de Paris, au sein des locaux de l'Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie (ACTIT). Les faits se sont déroulés vers 17h20, alors qu'une projection du film Z de Costa-Gavras, organisée par l'association Young Struggle France, était prévue.

Selon la préfecture de police, une vingtaine d'individus cagoulés et vêtus de noir ont forcé la porte du bâtiment et pénétré dans la cour, munis de tessons de bouteilles. Le parquet de Paris évoque quant à lui "une trentaine d'individus". Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, un homme vêtu de bleu est violemment pris à partie par plusieurs agresseurs avant que ces derniers ne prennent la fuite.

La victime, blessée à plusieurs endroits, présentait notamment "une plaie plus importante pouvant être consécutive à un coup porté par une arme blanche", selon la préfecture de police. Son pronostic vital a été un temps engagé, avant qu’il ne s’améliore. Il a finalement pu quitter l’hôpital dans la nuit.

Les policiers sont rapidement intervenues sur place. Six suspects ont été interpellés dans une station de métro voisine avant d'être placés en garde à vue. Ces derniers sont présentés par plusieurs sources comme appartenant à la mouvance d’extrême droite radicale. Une enquête pour tentative d’homicide a été ouverte et confiée au 2e district de police judiciaire. "Les investigations sont en cours afin de déterminer les circonstances de ces faits ainsi que le profil et la motivation des individus placés en garde à vue", a précisé le parquet de Paris.

«Une attaque d’une violence inouïe»

L’agression a suscité de nombreuses réactions politiques et syndicales. Sur X, le député (LFI) de Seine-Saint-Denis Thomas Portes a dénoncé les propos tenus par l’un des assaillants, qui a crié "Paris est nazi !" en prenant la fuite. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a également réagi sur le même réseau social en affirmant que la victime est un militant de son syndicat et en condamnant "une attaque d’une violence inouïe" dont "les auteurs doivent être jugés".

Sur Facebook, l'ACTIT a dénoncé une attaque qui "visait clairement à empêcher l’organisation des travailleurs migrants et la lutte de la jeunesse anticapitaliste et antifasciste organisée contre le fascisme et le racisme". L’association exige "que les auteurs de cette attaque soient arrêtés et que toutes les institutions qui ont fait preuve de négligence dans cette attaque soient tenues responsables".