Le lundi 28 janvier 2019 à 01:42
Ce double attentat meurtrier s'est déroulé ce dimanche lors d'une messe. Il a été revendiqué quelques heures plus tard par le groupe EI. L'île de Jolo est un bastion de l'organisation islamiste Abou Sayyaf, dont certains combattants se réclament de Daech.
Une première bombe a explosé durant la messe, à l'intérieur de la cathédrale. La seconde explosion s'est produite sur le parking, alors que les militaires arrivaient. Cette seconde bombe se trouvait dans le coffre d'une moto garée à l'extérieur de l'édifice.
Dans sa revendication, l'EI évoque toutefois la présence de deux kamikazes. Une version que n'ont pas évoqué les autorités jusqu'ici.
#Philippines l’#EI revendique un double attentat avec 2 kamikazes contre une église à #Jolo district de #Sulu « un premier aux portes de l’église ... le deuxième ds le parking au moment du rassemblement des forces de l’ordre suite au premier attentat » pic.twitter.com/qPXsG8nBbT
— Wassim Nasr (@SimNasr) 27 janvier 2019
20 morts et 83 blessés
Un dernier bilan donné par les médias locaux fait état de 20 morts, dont 5 soldats et un membre des garde-côtes, ainsi que 12 civils. 83 personnes ont aussi été blessées lors de cette attaque sanglante.
Philippines : au moins 17 morts dans un double attentat contre une église https://t.co/5JxVDEnPeP pic.twitter.com/Z1wuBQfphO
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) 27 janvier 2019
"La loi sera sans pitié pour eux"
"Nous poursuivrons jusqu'au bout du monde les cruels auteurs de ce crime ignoble jusqu'à ce que chacun des tueurs soit amené devant la justice et mis derrière les barreaux", a déclaré dans un communiqué le porte-parole président philippin, Salvador Panelo. "La loi sera sans pitié pour eux", a-t-il ajouté.
L'île de Jolo fait partie de la région autonome Bangsamoro dont la création sur un territoire à majorité musulmane, alors que l'archipel est majoritairement catholique, a pour but de rétablir la paix après plusieurs décennies d'un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts.