Le vendredi 15 février 2019 à 17:32
La Cour d’Assises de la Gironde a rendu son verdict après des années de procédure : le policier Jocelyn C. est acquitté.
Plus de 11 ans après les faits, le brigadier-chef Jocelyn C. peut enfin souffler. Son avocat Me Laurent-Franck Lienard en a fait l’annonce : son client a été acquitté. Le policier était poursuivi pour « violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique ».
Acquittement du brigadier chef de police accusé du coup mortel à #Poitiers en août 2007 : beaucoup de collègues du commissariat @PoliceNationale ont exprimé leur soulagement à #Bordeaux à l’issue du verdict. pic.twitter.com/4QrPgf553a
— faitsdivers86 (@NRCP_POITIERS) February 15, 2019
Il encourait jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle pour un tir mortel sur le forcené Olivier Massonaud, le 14 août 2007 à Poitiers.
Sitôt son acquittement prononcé par la Cour d’assise de la #Gironde, le policier de #Poitiers est parti seul du Palais de justice de #Bordeaux. Le père de la victime était précipitamment parti dès l’énoncé du verdict. pic.twitter.com/XnnBfmBpVH
— faitsdivers86 (@NRCP_POITIERS) February 15, 2019
L’intervention de police-secours avait dégénéré
Ce jour-là, le brigadier-chef Jocelyn C. intervenait sur une mission de Police-Secours. Un homme ivre, potentiellement armé et dangereux avait surgi en une fraction de seconde, fatale.
Le suspect, violent avec sa femme était menaçant et insultant envers les policiers. Au début de l’intervention, il avait été vu en possession d’un couteau ensanglanté, rapporte Sud Ouest.
Les policiers suivent les traces de sang
Le forcené, Olivier Massonaud, avait pris la fuite à la vue de la patrouille. Une course-poursuite s’en était suivie en pleine nuit. Les policiers à sa suite se fiaient aux traces de sang au sol pour le localiser. Ils lui avaient lancé « Bouge pas, bouge pas ! », mais le suspect qui se dissimulait entre deux voitures avait surgi soudainement et sauté sur un fonctionnaire. Ce dernier avait paré l’attaque en usant de sa lampe torche.
Une balle dans l’abdomen
Simultanément à l’attaque, le chef de quart de permanence Jocelyn C. avait fait feu à une reprise. Il se trouvait à trois mètres de l’agression et craignait alors pour la vie de son collègue. Le forcené avait été atteint mortellement par une balle au niveau de l’abdomen.
La légitime défense reconnue… dans un premier temps
L’enquête de la police des polices avait conclu à un tir en légitime défense, de même que la justice en première instance. Le père du forcené avait fait appel de la décision. La Cour d’Appel de Bordeaux avait finalement jugé que « les moyens de défense utilisés par Jocelyn C. » étaient « disproportionnés par rapport à la gravité de l’atteinte ».
Ce vendredi, la Cour d’Assises de la Gironde a finalement acquitté le policier, après 1h30 de délibérations.