Prison de Nancy : un surveillant soupçonné de trafic avec deux détenus mis en examen et écroué

Un surveillant pénitentiaire de 36 ans de la maison d'arrêt de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a été mis en examen et placé en détention provisoire ce mercredi. Il est soupçonné d'être impliqué dans un trafic avec deux détenus.
Prison de Nancy : un surveillant soupçonné de trafic avec deux détenus mis en examen et écroué
Un surveillant pénitentiaire à Aix-en-Provence, le 14 mars 2022. (Illustration / Obatala-photography / Shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 27 juin 2024 à 00:46

Un surveillant pénitentiaire de 36 ans de la maison d'arrêt de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a été mis en examen et placé en détention provisoire ce mercredi, étant soupçonné d'être impliqué dans un trafic, notamment de stupéfiants, avec deux détenus, rapporte L'Est Républicain.

Père de famille, le fonctionnaire est visé par une enquête depuis plusieurs mois. Il a été interpellé à son domicile, près de Nancy. Lors de la perquisition de son logement, les enquêteurs ont découvert près de 4500 euros en liquide. La provenance de cet argent devra être éclaircie. Une autre perquisition a eu lieu dans la maison d'arrêt, avec l'appui d'une brigade cynophile, notamment dans l'armoire utilisée par ce surveillant.

Deux détenus avec lesquels il aurait mené ce trafic, ont eux aussi été placés en garde à vue pour être interrogés. Les téléphones qu'ils avaient dans leur cellule ont été saisis pour être exploités. Le fonctionnaire est soupçonné d'avoir facilité l'entrée de nourriture, de produits stupéfiants, ou encore de téléphone, dans la prison, en échange de rémunérations.

Le parquet de Nancy a indiqué "que dans le cadre d’une enquête confiée à la division de la criminalité territoriale (DCT) de la DIPN 54, deux détenus et un surveillant de la maison d’arrêt de Nancy ont été placés en garde à vue, la semaine dernière". Une information judiciaire a été ouverte le 19 juin des chefs "d'acquisition, détention, transport et cession de stupéfiants", "remise illicite d’objets à des détenus (notamment des téléphones portables)", "corruption passive par personne dépositaire de l’autorité publique et blanchiment".

Le mois dernier, une surveillante du même établissement pénitentiaire a quant à elle été suspendue, étant soupçonnée d'entretenir une relation amoureuse avec un détenu, dans sa cellule. Elle est visée par une procédure administrative et judiciaire.