Le samedi 28 septembre 2024 à 12:38
Refus d'obtempérer, course-poursuite et coup de feu, tôt ce samedi matin à Béziers (Hérault). Un chauffard sans permis de 24 ans, qui transportait trois passagers, a tout tenté pour échapper aux policiers. Deux des occupants de la voiture ont pu être interpellés tandis que les deux autres ont pris la fuite, a appris Actu17.
Tout a débuté vers 5 heures du matin lorsqu'une patrouille de police a aperçu un automobiliste franchissant un Stop sans marquer d'arrêt, à proximité du commissariat. Les forces de l'ordre ont activé leur gyrophare et leur sirène deux-tons, mais le conducteur a refusé de s'arrêter et a accéléré. L'alerte a été donnée sur les ondes police et le fuyard s'est retrouvé bloqué dans le quartier de La Devèze, après avoir emprunté un terrain vague pour tenter de se débarrasser des policiers.
Coincé entre la voiture et une barrière, le policier fait feu
Les fonctionnaires sont descendus de leur véhicule pour tenter d'interpeller le suspect. Malgré les injonctions, le chauffard continue à manœuvrer pour se dégager, et l'un des agents se retrouve coincé entre le véhicule et une barrière. Il tire alors un coup de feu sur le véhicule pour forcer le chauffard à se stopper, sans faire de blessé. Le policier est légèrement blessé à un genou suite à la collision. Le suspect a terminé sa course en percutant un arrêt de bus et un mur. Il a été interpellé, tout comme l'un de ses passagers. Les deux autres ont pris la fuite en courant.
Le jeune chauffard, qui conduisait sans permis, est déjà connu des services de police pour des faits de refus d'obtempérer. Le groupe sortait d'une boîte de nuit. Une enquête a été ouverte et des tests de dépistage vont être effectués. Le policier blessé a été conduit à l'hôpital pour y subir des examens.
«Il faut inverser le logiciel et protéger les policiers»
"Notre collègue a dû faire usage de son arme pour se sortir d’une situation de dangerosité extrême pour son intégrité physique ou sa vie", affirme Éric Henry, délégué national du syndicat Alliance Police Nationale. "L'impact psychologique face à une telle situation est indéniable, soutien et pensées sincères le concernant. Nous ne cessons de dénoncer cette impunité galopante et la nécessité d’un choc d’autorité qui passe par des peines minimales envers les agresseurs des forces de l’ordre. Il faut inverser le logiciel et protéger les policiers et à travers eux la société qui exige la restauration de l’autorité de l’État".