Le vendredi 6 octobre 2023 à 16:07
Un homme souffrant de troubles psychiatriques et armé d'un couteau a été blessé par balle par un gendarme durant une intervention, dans la nuit de jeudi à vendredi, à Moissac (Tarn-et-Garonne) rapporte La Dépêche. Deux enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les circonstances précises des faits.
Ce jeudi aux alentours de 20 heures, les forces de l'ordre ont été alertées par un infirmier suivant un patient atteint de troubles psychiatriques lourds. Une patrouille du peloton de surveillance et d'intervention (PSIG) de Castelsarrasin est immédiatement intervenue, rejointe par une patrouille de la police municipale qui a sécurisé les abords de l'appartement où se trouvait le suspect, rue du Général-Gras à Moissac.
À leur arrivée, l'homme, très agité, brandissait un couteau et proférait des menaces. "Si vous rentrez, je vais vous saigner", aurait-il crié aux gendarmes. Après avoir enfoncé la porte de l'appartement exigu, les gendarmes ont utilisé leur pistolet à impulsion électrique (PIE) à deux reprises, sans succès. Ils ont finalement ouvert le feu lorsque l'individu s'est avancé vers eux de manière menaçante, le blessant à la main.
Il a participé à plusieurs OPEX
L'homme, un quadragénaire, serait un ancien militaire ayant participé à plusieurs OPEX (opérations extérieures), notamment en Afghanistan, indique le quotidien régional. Souffrant d'un syndrome de stress post-traumatique, il a été hospitalisé d'office à plusieurs reprises et était suivi pour schizophrénie. Un infirmier lui rend visite quotidiennement pour administrer son traitement.
Le gendarme impliqué a été interrogé par la brigade de Moissac. Selon le colonel du groupement de gendarmerie de Tarn-et-Garonne, Marc de Rémond du Chélas, deux enquêtes sont en cours pour éclaircir les circonstances précises de cette intervention. Un expert judiciaire en psychiatrie doit également examiner l'état de santé du quadragénaire avant qu'une éventuelle réponse pénale soit envisagée.
Le procureur de la République de Montauban, Bruno Sauvage, a indiqué attendre un certificat sur les blessures de l'homme ainsi que le rapport de l'expert psychiatre pour déterminer la suite des actions judiciaires. Ce dernier pourrait relever "une altération du discernement" au moment des faits en raison de l'état psychiatrique du mis en cause. Ce dernier a été transporté au centre hospitalier de Montauban puis transféré à l'hôpital Purpan à Toulouse (Haute-Garonne), où il devait être opéré. Son pronostic vital n'est pas engagé.