Terrorisme : Emmanuel Macron annonce un doublement des forces de sécurité aux frontières

Le président de la République Emmanuel Macron en déplacement au Perthus (Pyrénées-Orientales) ce jeudi, annonce le doublement du nombre de personnels mobilisés pour assurer le contrôle des frontières.
Terrorisme : Emmanuel Macron annonce un doublement des forces de sécurité aux frontières
Emmanuel Macron le 19 août 2019 à Bormes-les-Mimosas. (photo Kremlin.ru)
Par Actu17
Le jeudi 5 novembre 2020 à 13:13 - MAJ jeudi 5 novembre 2020 à 13:23

"Nous avons décidé compte tenu de l'évolution de la menace (...) d'intensifier très fortement notre contrôle aux frontières au sein de l'espace Schengen", a annoncé le chef de l'État Emmanuel Macron ce jeudi à la mi-journée, alors qu'il est en déplacement au Perthus, ville frontalière avec l'Espagne. Il est accompagné de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et de Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes.

Emmanuel Macron a également indiqué un doublement des forces de sécurité se trouvant aux frontières. Ils sont actuellement 2400 effectifs, ils seront prochainement 4800 a-t-il affirmé. Des "policiers, gendarmes, militaires, et CRS, pour lutter contre l'immigration clandestine. Ce doublement de nos forces va contribuer très directement, en particulier, à renforcer notre action ici, sur la frontière espagnole. Quatre unités mobiles sont en cours de déploiements", a détaillé le chef de l'État.

32 projets d'attentats ont été déjoués en France depuis trois ans a également précisé Emmanuel Macron. "Lutter efficacement contre ce terrorisme islamiste, c'est lutter également contre des réseaux de trafiquants, (...) qui utilisent le trafic de stupéfiants et le trafic d'êtres humains", a-t-il poursuivi.

Une refonte de l'espace Schengen

Le président de la République a également plaidé pour une refonte "en profondeur" de l'espace Schengen, qui permet la libre circulation des droits et des personnes au sein des pays membres. "Ce que je souhaite c'est que nous refondions cet espace, pour qu'il soit plus cohérent, qu'il protège mieux ses frontières communes (...) et solidarité aussi, pour que la charge ne soit pas qu'au pays de première entrée", a-t-il expliqué.

L'attentat de la Basilique Notre Dame de Nice a été commis par un jeune tunisien âgé de 21 ans qui est entré en Europe en passant par l'Italie. Ce dernier serait arrivé en France seulement 48 heures avant de commettre l'attaque sanglante qui a coûté la vie à trois personnes.