Toulouse : Il a failli provoquer le crash d'un hélicoptère de la gendarmerie, un Gilet jaune condamné à un an ferme.

Muni d'un puissant laser, un homme de 32 ans a visé l'hélicoptère de la gendarmerie qui survolait Toulouse durant la manifestation des Gilets jaunes ce samedi. Le pilote a affirmé au cours du jugement qu'il avait failli se crasher à cause de ce laser pointé sur lui.
Toulouse : Il a failli provoquer le crash d'un hélicoptère de la gendarmerie, un Gilet jaune condamné à un an ferme.
Illustration. (photo Alexandre Prévot / Flickr)
Par Actu17
Le mardi 22 janvier 2019 à 00:59

"Ça fait l’effet d’un coup de poing, ça se réverbère dans la cabine" a raconté le pilote lors de l'audience au tribunal correctionnel de Toulouse ce lundi après-midi. Gérald 32 ans, a avoué à la barre avoir visé l'hélicoptère des gendarmes avec son laser, mais également des forces de l'ordre à moto, durant l'Acte 10 des Gilets jaunes à Toulouse.

"J’avais vu sur les réseaux sociaux que les policiers tiraient gratuitement sur les manifestants avec leurs flash-balls. Je visais l’homme derrière l’arme" a-t-il expliqué au tribunal raconte La Dépêche. Le prévenu a également évoqué "un jeu".

"L’hélicoptère perdait de l’altitude"

Le président lui a alors rappelé qu'il avait failli provoqué un crash d'hélicoptère. "Je n’en étais pas conscient. Je ne l’ai pas fait délibérément", s'est-il justifié.

"Le laser est très puissant, relate l’opérateur de police héliporté. Pour pouvoir continuer, je devais me couvrir les yeux avec mon avant-bras. Il y a failli y avoir un crash. L’hélicoptère perdait de l’altitude", a pesté le militaire aux commandes de l'hélicoptère.

"Si l’hélicoptère se crash, c’est pire qu’AZF"

"Ce sont des faits particulièrement graves. On est au-dessus du Capitole. Si l’hélicoptère se crash, c’est pire qu’AZF. On est dans une situation de guerre", a déclaré le procureur avant de requérir une peine de 3 ans de prison ferme associé à un mandat de dépôt.

"Ils perdaient de l’altitude. Ils ont dû remettre quatre fois les gaz", ont pour leurs parts détaillé les deux avocats des gendarmes.

Le prévenu condamné à 2 ans et demi de prison et écroué

Le tribunal correctionnel de Toulouse a condamné Gérard à deux ans et demi de prison dont un an ferme. Un mandat de dépôt a par ailleurs été délivré à son encontre. Il a été écroué et devra également indemniser les policiers et les gendarmes. Gérard a aussi été interdit de manifestation à Toulouse durant un an.