Le jeudi 6 janvier 2022 à 16:44
Trois hommes spécialistes du "home-jacking", soupçonnés d'avoir utilisé un drone pour voler une vingtaine de voitures haut de gamme sur la côte normande, ont été interpellés mi-décembre et seront jugés le 14 janvier, a-t-on appris jeudi auprès de la gendarmerie. Le "home-jacking" consiste à cambrioler un logement en présence des occupants avec pour objectif, en général, de dérober les clefs de la voiture pour la voler sans effraction.
Les gendarmes de la section de recherche (SR) de Caen, saisis de l'enquête à partir d'octobre, ont pu imputer à cette équipe "24 vols de véhicules haut de gamme, principalement des grosses cylindrées allemandes, notamment de marque Audi", en seulement quelques semaines jusqu'à son interpellation le 14 décembre, selon un communiqué de la gendarmerie. Au total, le préjudice est évalué à plus de 600.000 euros.
Surveillances physiques et étude des bornages téléphoniques ont permis aux enquêteurs de remonter jusqu'au trio, des hommes originaires d'Honfleur et âgés d'une vingtaine d'années. Les malfaiteurs, qui sévissaient la nuit dans l'Eure et le Calvados, notamment dans les communes huppées de la Côte fleurie comme Deauville et Honfleur, sont "susceptibles d'avoir utilisé un drone pour repérer certaines propriétés", selon la gendarmerie.
"Les véhicules dérobés servaient à honorer des commandes de véhicules volés à des fins criminelles"
"C'est un élément que l'on a capté au début, mais nous n'avons pas pu le démontrer car nous n'avons pas retrouvé de drones" au domicile des malfaiteurs, souligne auprès de l'AFP une source proche de l'enquête. "Les véhicules dérobés servaient à honorer des commandes de véhicules volés à des fins criminelles pour une bande organisée rouennaise avec laquelle les mis en cause étaient en lien étroit", rapporte la gendarmerie.
Au moins l'un des véhicules volés a été repéré par la police de Rouen, confirme la source proche de l'enquête. Les deux membres les plus actifs de l'équipe, "très défavorablement connus" de la justice pour des faits similaires, ont été placés en détention provisoire avant leur procès le 14 janvier. Le troisième, soupçonné d'être impliqué dans les derniers vols seulement, a été placé sous contrôle judiciaire.