Le jeudi 28 novembre 2019 à 16:22
Une jeune femme de 21 ans originaire du Cher accusée depuis plusieurs mois de suivre et d'espionner les policiers, a de nouveau été aperçue à proximité du commissariat de Versailles ce jeudi.
Fichée S (sûreté de l'État) et proche des milieux d'extrême-gauche, elle est accusée de suivre les policiers pour les prendre en photo, relevant leur adresse et la plaque d’immatriculation de leur véhicule notamment. Récemment, cette dernière avait un compte Facebook au nom de "Marie Acab-land" (abréviation de All cops are bastards), sur lequel elle aurait proposé de fournir des noms et adresses de policiers.
Elle suit un policier, il dépose plainte
Vers 12h30 ce jeudi, c'est un policier en faction qui l'a repérée devant le commissariat de Versailles, où se trouve notamment le Service régional de police judiciaire (SRPJ). La suspecte a fait l'objet d'un contrôle d'identité explique 78Actu et les policiers l'ont invitée à partir.
Ce n'est pas ce que Amélie H. a fait puisque le policier en question a remarqué un peu plus tard qu'il était suivi par cette dernière, qui est également connue sous le pseudonyme "Clara Michaud".
Le fonctionnaire a cette fois décidé de déposer plainte. La jeune femme de 21 ans sera "convoquée plus tard" pour s'expliquer dans le cadre de l'ouverture de cette enquête selon une source proche du dossier citée par le média local.
Relaxée par la justice la semaine dernière
«Marie Acab-land» a été aperçue devant plusieurs commissariats du département et d'Île-de-France ces dernières semaines. Elle avait également été interpellée samedi 16 novembre à proximité de la place d'Italie à Paris (XIIIe) en marge de la manifestation annulée des Gilets jaunes. Jugée par le tribunal de Paris en comparution immédiate pour des faits de rébellion, elle a été relaxée.
Le procureur de la République avait pourtant requis une peine de 10 mois de prison dont quatre mois ferme assorti d’un maintien en détention à l’encontre de la prévenue.
Amélie H. a déjà été condamnée à une peine avec sursis en mai dernier, pour avoir diffusé une vidéo montrant la fabrication « d’un engin destiné à attenter à l’intégrité physique » comme l’a rappelé le procureur, qui a mentionné également ses six condamnations inscrites à son casier judiciaire. Le nom de la jeune femme apparaît en outre à 16 reprises dans le fichier de traitement des antécédents judiciaire (TAJ, le fichier des forces de l’ordre).